La Fiat 500e, une puce réactive

Trois en un

Cette Fiat 500 électrique n’est pas juste un lifting esthétique de la Fiat 500 essence. Nous avons bien à faire à un tout nouveau produit qui se décline en berline 3 portes, cabriolet et dans une version « 3+1 », cette dernière offrant une porte supplémentaire antagoniste pour faciliter l’accès à l’arrière. Grâce à elle, l’ouverture s’élargit de 44 centimètres.

Toutes ces nouveautés sont rendues possibles en raison d’une plateforme entièrement nouvelle (96 % des éléments) conçue pour la bonne fée électrique.

Du coup, la Fiat 500e gagne en volume avec 3,63 mètres de longueur pour 1,75 m de large rétros rabattus et 1,53 m de haut. Malgré ses 6 cm de plus, les places arrière demeurent toujours anecdotiques alors que la version cabriolet propose un volume de coffre infime (avec 185 l). Ces deux derniers aspects sont secondaires, car la Fiat 500 cabriolet n’est en réalité qu’un plaisir personnel. Il fait beau, on décapote. Point barre.

Deux batteries possibles

Si la nouvelle Fiat 500 a pris un peu d’embonpoint au passage, elle le doit à la batterie lithium-ion de 42 kWh pesant un peu plus de 290 kg et affichant une puissance de 118 ch et un couple de 220 Nm. L’une des plus grandes de sa catégorie. Dans ce concept, la citadine promet 300 km d’autonomie moyenne (cycle WLTP) et 430 km en cycle urbain.

Si vous n’avez pas envie de débourser 32 900 €, vous pourrez toujours vous rabattre sur une batterie de 23,8 kWh développant 95 ch qui abaisse les autonomies de 40 %. A noter que la version 42 kWh est dotée d’un chargeur embarqué de 85 kW, qui lui permet de repasser de 0 à 80 % de batterie en 35 minutes sur une borne de recharge rapide.

En plaçant les batteries uniformément dans le plancher, on se retrouve avec un véhicule au centre de gravité abaissé et donc paré pour une conduite dynamique. L’essai en vallée de Chevreuse nous a vraiment permis de prendre du plaisir au volant.

Un vent de fraîcheur

C’est en mode confort que cette Fiat 500e montre son potentiel avec un 0 à 100 km/h en 9’’ (vitesse maximale bridée à 150 km/h). Lorsque les feux passent au vert ainsi que dans les enchaînements de courbes avec une direction suffisamment ferme et remontant bien les informations de la route, elle répond admirablement bien.

En revanche, l’alourdissement se paie par des suspensions assez raides et un train arrière aimant jouer à saute-mouton avec les bosses. On rappellera tout de même que le terrain de jeu préféré de la Fiat 500e, reste la ville et les petites routes (des trajets essentiellement urbains / périurbains). Il vous faudra alors jouer avec les trois modes de conduite – Sherpa, Range et Normal -.

En Range, le système active le mode One Pedal. Cette technologie à pédale unique est réellement amusante et incite à jouer avec les phases de freinage automatique plus prononcé pour récupérer de l’énergie.

La Fiat 500 électrique embarque également une technologie de conduite autonome de niveau 2. Il s’agit simplement d’une aide au maintien dans la voie associée à un régulateur de vitesse adaptatif.

Quant au style, il est soigné et réactualise les codes de la 500 tout en rondeurs et bien soutenues par des teintes élégantes que l’on retrouve dans l’habitacle.

Indéniablement, cette Fiat 500e apporte un vent de fraîcheur sur le marché des citadines compactes.

Christian Chéron