La Mercedes Classe C 220d persiste et signe

La Mercedes Classe C est sur le marché depuis près des décennies. Pour continuer à surfer sur la tendance elle a changé de peau en misant sur le style et la techno tout en continuant à proposer une motorisation diesel (seul constructeur), son cœur de gamme, qui, à l’instar de l’essence, est désormais associée à une hybridation légère 48V. C’est bien sur ce dernier point que se situe la principale nouveauté.

Grâce à sa nouvelle plate-forme, la Mercedes Classe C n’accueillera plus que des motorisations quatre cylindres électrifiés.

Réplique de la Classe S

Avant de s’installer au volant, un rapide tour de la « propriété » est indispensable pour admirer les courbures de l’alerte quadragénaire. Lignes fluides et élégantes, la berline à la calandre étoilée et au double bossage de capot est superbement dessinée. Son aspect élancé est encore plus évident dans sa finition AMG Line avec ses jantes de 19 pouces et son bouclier avant spécifique.

Avec ses 4,75 m de long, elle toise sa devancière de 9 cm en AMG Line (6 cm pour les autres finitions). Cela profite à l’empattement (+2,5 cm) et donc aux passagers.

Sous cet angle (et pas que…), la filiation avec la Mercedes Classe S saute vraiment aux yeux. Car en ouvrant la portière, on ne peut être que scotché par l’agencement et la qualité des matériaux qui sont une réplique de sa grande sœur. Après, l’environnement ultra-technologique avec le combiné d’instruments paramétrable et l’écran tactile extrêmement complet et intuitif (système MBUX) légèrement orienté vers le conducteur et les boutons capacitifs, est un tantinet distrayant.

Pour éviter de trop se disperser, il est recommandé de communiquer avec l’assistant vocal « Hey Mercedes » qui répond aux questions ou aux ordres.

Diesel plébiscité

Alors qu’une large majorité de conducteurs (75 % chez Mercedes), et principalement ceux qui avalent les kilomètres (1000 km sans passer par la pompe c’est possible !) sont demandeurs d’une motorisation diesel, le constructeur à l’étoile continue de proposer sur la Classe C, à côté d’un modèle essence, une offre mazout sous la forme d’un quatre cylindres 2,0 litres développant 200 ch (220d), ne consommant que 4,9 litres au 100km, et n’émettant que 130 grammes de CO2/km grâce à l’apport d’une hybridation léger et d’un alterno-démarreur 48V. Pour les plus sceptiques, précisons que ce petit moteur électrique imperceptible, récupère l’énergie cinétique au freinage et restitue un boost de 20 ch à l’accélération, diminuant au passage les émissions polluantes et la consommation de près de 0,70 l / 100 km, lorsque l’on adopte une conduite coulée.

Un toucher remarquable

Silencieux, énergique, ce 2.0 litres bi turbo génère de très bonnes performances, une remarquable souplesse et une discrétion appréciable tout en sachant se montrer dynamique en cas de nécessité. Avec 200 ch sous le capot, les accélérations sont suffisantes pour s’insérer sur autoroute ou pour doubler.

Sur routes sinueuses, la Mercedes Classe C se montre dynamique sans offrir le flanc au moindre sous-virage. La direction est directe et précise, le train avant très accrocheur. On oublie presque qu’il s’agit d’une propulsion alors que les 440 Nm de couple ne passent que sur les seules roues arrière.

Si le mode Sport qui affûte les paramètres du moteur et de la boîte automatique à 9 rapports permet quelques sensations, la Mercedes Classe C se déguste surtout en mode confort grâce à un toucher de route digne des meilleures routières.

Sans surprise au chapitre dynamique, la nouvelle Classe C surprend avec une présentation moderne, largement inspirée de la Mercedes Classe S.

Christian Chéron