Philippe Varin, redresseur chez PSA

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Publié le: 31/03/2009 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Il a remis sur les rails le sidérurgiste Corus. Et prend, le 1er juin, la tête de Peugeot Citroën.

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Vous connaissez Corus ? Pas vraiment ? Vous connaissez Philippe Varin ? Pas du tout ? Mais vous connaissez Peugeot Citroën ? Ah oui ! Et bien, le second quitte le premier pour prendre la tête du troisième.

Du rouge au vert

Vous suivez ? Philippe Varin, à la tête du groupe sidérurgique Corus, depuis 2003, un des éléments de la galaxie indienne Tata, succède, à compter du 1er juin, à Christian Streiff, le patron du groupe automobile PSA.

Philippe Varin, 56 ans, l'arrivant, est satisfait. Ancien de Pechiney, il a pris le groupe Corus dans le rouge. Il le laisse, certes amaigri, mais dans le vert. Et, bon prince, il a accepté d'y rester, ces deux dernières années, pour huiler la reprise de la société anglo-néerlandaise par l'indien Tata Steel.

Son nouveau boulot sera de relancer Peugeot Citroën, malmené, comme ses concurrents, par la crise économique. D'effacer le plus rapidement possible - cette année, c'est déjà mission impossible - les 343 millions d'euros de pertes de 2008. Et, peut-être, de lui trouver un partenaire.

Christian Streiff, 54 ans, l'évincé, n'est pas content. En délicatesse stratégique avec la famille Peugeot, principal actionnaire de PSA, il juge sa mise sur la touche « incompréhensible ». Et estime avoir « bien armé » le groupe face à la crise.

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Fragilisé par « un incident cérébral » qui l'avait éloigné de son fauteuil de patron, pendant deux mois, à la mi-2008, Christian Streiff paye un caractère bien trempé. Son idylle avec Saint-Gobain avait viré au vinaigre. Airbus en avait fait un éphémère patron durant trois mois.

Côté syndicats et salariés, on se soucie surtout de la poursuite et du rythme des suppressions d'emploi.

(Source : Ouest-France)