Le camping-car Fleurette prend du volume

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Publié le: 21/01/2009 - Mis à jour le: 07/09/2023
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L'entreprise est entrée en 2008 dans le top 10 des constructeurs français. Créée en 1967, elle ne cesse de grandir. La crise ? Elle concède « un coup de frein » mais reste optimiste.

Fleurette, la PME familiale fondée par Jean Lucas, en 1967, à Benet, dans le Sud-Vendée, n'en finit pas de grandir. Depuis la fameuse Fleurette, la caravane pliante qui s'ouvrait comme une fleur, l'entreprise s'est lancée, au milieu des années 90, dans l'aventure des camping-cars.

La société, dirigée par Jacky Lucas, rachetée en 1995 par le groupe mayennais Rapido, un des leaders européens, a bénéficié des vents portants du marché. Au 13e rang des fabricants français de camping-cars en 2007, elle est entrée cette année dans le club des dix premiers constructeurs de l'Hexagone.

Fleurette lorgne sur l'Europe

L'entreprise, spécialisée dans le moyen et haut de gamme, emploie 120 salariés et produit 700 véhicules par an (+ 15 % depuis 2007). Le chiffre d'affaires, de 30 millions d'euros, est en progression. Fleurette a étoffé son réseau de distribution et totalise trente-cinq points de vente dans le territoire.

Depuis deux ans, la société a pris place sur le marché européen : Italie, Allemagne, Benelux, Grande-Bretagne et, bientôt, la Norvège. L'export représente aujourd'hui 10 % de son chiffre d'affaires.

Une extension des locaux de 3 000 mètres carrés a été réalisée début 2007, portant la surface de production à 9 000 mètres carrés. L'entreprise a mis en place un bureau d'études pour l'innovation. « 2008 était une année de transition. Cela va très vite, il nous faut être dans le train de développement », explique Michel Langouet responsable du marketing.

Le secteur du camping-car serait-il épargné par la crise ? « Nous avons la chance qu'il soit très actif. Les produits évoluent fortement tous les ans. » La croissance, bien que plus faible par rapport aux dix dernières années, sera néanmoins là. De l'ordre de 3 % pour le marché français.

Et la crise ? « Nous connaissons un coup de frein comme partout, mais nous restons optimistes quant aux produits proposés à la clientèle. Elle répond bien . Et ce type de loisirs intéresse beaucoup les jeunes via la location », précise Jacky Lucas, le directeur.

Fleurette projette, dans les années à venir, de développer son marché à l'exportation. « L'outil actuel nous permet de fabriquer jusqu'à 1 200 véhicules par an », note le dirigeant. La future gamme se profile avec, dans les cartons, cinq à six nouveaux modèles. « C'est maintenant qu'il faut se préparer pour le moment où l'horizon va se dégager », conclut Michel Langouet.

Marie-Noëlle Peridy, Ouest-France