24 Heures du Mans : les pilotes de l'Ouest n'ont pas été épargnés

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Publié le: 15/06/2009 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Régionaux. Tous auraient bien aimé voir le drapeau à damiers. Mais sur les 12 pilotes de l'Ouest engagés, seuls Bourdais, Ragues, Mailleux, Yvon, Barazi, et Clairay ont pu fêter l'arrivée.

LMP1 Sébastien Bourdais (Team Peugeot Total n° 8). « Je suis très heureux pour Peugeot. La mission est accomplie » lâchait-il en conférence de presse. Mais cette nouvelle deuxième place, la seconde de sa carrière au Mans après celle décrochée en 2007, ne semblait pas suffire à son bonheur : « Une erreur stupide nous a privés d'un triplé. Avec la n° 8, on avait tout pour gagner mais un souci mécanique nous a retardés. J'ai voulu rattraper le temps perdu, mais je suis parti à la faute (choc avec la Porsche n°76, Ndlr). Ce qui nous a amenés vers une issue fatale. »

Jean-Christophe Boullion et Benoît Tréluyer (Team Pescarolo n° 17). Ils pouvaient nourrir des beaux espoirs avec leur Peugeot 908 diesel. À mi-course, le podium était toujours en ligne de mire. Mais leur nuit a viré au cauchemar. Il est 4 h 02 quand les commissaires de course découvrent leur prototype, alors piloté par Tréluyer, dans un état de délabrement impressionnant. Assommé, le natif d'Alençon restera deux heures en observation. « La première pensée, c'était pour lui, précise Jean-Christophe Boullion, originaire de Saint-Brieuc. Ce qu'il faut retenir, c'est qu'on s'est fait plaisir au volant de cette voiture. Elle était très agréable à conduire et on a été performant tant qu'on avait le bon équilibre. »

Pierre Ragues et Franck Mailleux (Signature plus n° 12). Le Caennais et le Rennais, qui vivait ses premières 24 H, ont rempli leur contrat. Avec les honneurs, terminant à la 12e place malgré quelques pépins. « C'est le lot habituel des 24 H. On a eu un petit accroc avec la transmission au petit matin, mais rien d'alarmant, » raconte Mailleux, satisfait du devoir accompli.

LMP2 Jean-François Yvon et Mathieu Lahaye (OAK Racing n° 2 et n° 35). Ils auront connu des fortunes diverses. Le Manceau Yvon affichait un large sourire justifié par une belle troisième place : « J'ai pris vraiment beaucoup de plaisir. L'équipe a très bien bossé et méritait d'avoir une voiture qui finisse. » Quant au Rennais, une fuite d'huile impossible à colmater a gâché sa seconde expérience mancelle, le contraignant à l'abandon après 17 heures et 208 tours : « C'est dommage, car je suis persuadé qu'à la régulière, on aurait pu monter sur le podium. »

Juan Barazi (Team Barazi Epsilon n° 32). Du côté du team de Michel Lecomte (basé à Rouillon près du Mans), invité de dernière minute, la déception a pris le pas sur la satisfaction d'avoir terminé la course. En échouant au pied du podium, Juan Barazi et ses équipiers Stuart Moseley et Phil Bennett ont loupé de peu à être conviés d'office pour la prochaine édition des 24 Heures.

Claude-Yves Gosselin (GAC Racing Team n° 41). Le Caennais n'aura passé qu'1 h 45 au volant de sa Zytek. La faute à une casse moteur qui a mis fin à sa sixième participation au Mans.

LMGT1 Patrice Goueslard et Yann Clairay (Luc Alphand Aventures n° 72 et n° 73). Face à un plateau famélique emmené par le Corvette Racing, les deux pilotes pouvaient s'attendre à une lutte interne pour la dernière marche du podium. Mais peu avant 22 h samedi soir, le Calvadosien envoie sa Corvette au tapis dans le Tertre Rouge. Pour Yann Clairay, pour ses secondes 24 Heures, il grimpe sur le podium : « Au début, on a poussé un peu pour battre l'autre voiture, mais après leur abandon, avec mes coéquipiers, on s'est mis d'accord pour rouler à un certain rythme. » La 2e place de la catégorie était acquise.

LMGT2 Michel Lecourt (Imsa Performance n° 70). A 56 ans, il découvrait les 24 Heures. Mais à partir de 22 h, sa Porsche 997 a montré des signes de fatigue. Au final, il en aura profité pendant 1 h 49, et s'est fait une belle frayeur en tapant le rail de sécurité.

(Source : Ouest-France : Mickaël Busson et Benoît Sonnet)

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