24 Heures du Mans : Aston Martin Racing, 50 ans après ?

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1959-2009. Un demi siècle sépare la marque britannique de sa seule victoire aux 24 Heures. Le déficit de puissance face aux diesels permet-il d'y croire à nouveau ?

George Howard Chappell (team manager) n'y va pas par quatre chemins : « On n'a pas assez de puissance pour se battre contre les diesels. » Rappelons qu'Aston Martin a glissé son splendide V12 dans un châssis Lola B08/60 qu'elle a légèrement modifié : « Comparez avec la Lola n° 13, vous verrez les différences qui sont essentiellement d'ordre aérodynamique. »

Il faut dire que la voiture est belle, arborant les mythiques couleurs du pétrolier Gulf, les mêmes qui ornèrent en leurs temps les Ford GT40 et autres Porsche 917. C'était encore bien après l'année 1959 qui voyait Roy Salvadori et Carroll Shelby , sur une Aston Martin. Cette victoire reste la seule de la marque britannique dans l'épreuve reine de l'endurance.

50 ans. Un bel anniversaire à fêter et les Anglais de David Richards n'ont pas lésiné pour l'honorer. Ce ne sont pas moins de trois voitures (et quatre moteurs avec la Lola du Speedy Racing Team Sebah) qui se battront en LM P1. Thomas Enge (pilote de la 007) : « On aurait aimé pouvoir se battre pour la pôle et la victoire, mais on sait que ce sera très difficile face aux diesels qui conservent un avantage de puissance. » Par rapport à la Pescarolo et aux Oreca qui carburent aussi à l'essence : « On espère tout simplement être plus rapides ! Après, Le Mans est une course différente des autres, le temps passé aux stands compte beaucoup dans le résultat final. »

« Je veux du sec »

Sur la fiabilité et les évolutions de la voiture, Harold Primat (009) : « On a eu des petits soucis avec l'électronique de la boîte de vitesse, mais maintenant, c'est réglé. On a eu une évolution moteur au bénéfice de la consommation et du couple en bas. »

Le pilote suisse n'oublie pas son parcours chez Pescarolo : « Chez Henri, il y a des super voitures. J'étais au courant qu'ils allaient en faire une nouvelle. Mais pour moi qui suis en pleine ascension dans ma carrière de pilote, c'est quelque chose que tu ne peux pas refuser. C'est une super opportunité. Ça donne une vision différente de la course. Quand tu travailles avec un constructeur, tous les départements travaillent en même temps. Je ne connaissais pas ! » Ravi et impressionné, le grand helvète !

Pilier des victoires de la marque en GT1 lors des deux dernières éditions, Darren Turner (008) a reçu une belle promotion en suivant le programme LM P1. Faisant équipe avec Jos « the boss » Verstappen et Anthony Davidson, le Britannique est une composante de l'équipage de pointe. « Si la pluie ne me gêne pas spécialement d'habitude, je veux une course sur le sec pour ma première participation en prototype ! »

David Richards, le grand patron de Prodrive et Aston Martin Racing, n'est attendu que jeudi, sur le circuit. Rappelons qu'il réclamait ces dernières semaines à l'ACO, un rééquilibrage des puissances entre les diesels et les essences par l'élargissement des brides d'admission. Il n'a pas été entendu... Happy birthday !

(Source : Ouest-France)

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