Volkswagen UP : la petite citadine se dévergonde

Vendue à 700 000 exemplaires dans le monde (30 000 en France), depuis son lancement en 2011, la UP n’a pas atteint la notoriété de ses grandes sœurs, la Polo qui lui fait de l’ombre, ou la Golf. Pour essayer de relancer ses ventes, Volkswagen a fait subir une cure de jouvence à son modèle. Ce restylage de mi-carrière demeure relativement discret, même si la petite allemande s’allonge de 6 cm, pour atteindre 3,60 m. Elle reçoit de nouveaux pare-chocs et optiques arrières, une calandre en nid d’abeilles, des feux de jour à LED, et  des répétiteurs de clignotant intégrés aux rétroviseurs. Un maquillage tendance qui lui redonne des couleurs.

Un 3 cylindres tonique

Le principal changement intervient sous le capot avec l’arrivée de la version turbocompressée du trois-cylindres 1.0 qui  développe 90 ch, avec un couple de 160 Nm à 1500 tr/mn. Ce bloc redonne du punch à l’allemande malgré une transmission un peu longue. Sur route, la petite Volkswagen affiche sa bonne volonté et s’affranchit de la topographie du parcours, avec des accélérations franches, des reprises correctes, et un niveau sonore maîtrisé. Que demander de plus !

La ville demeure cependant son terrain de prédilection. Agile, dotée d’une direction précise, la VW est maniable et se faufile partout avec aisance. Le confort est en progrès grâce aux modifications apportées sur les amortisseurs et ressorts de suspension. Equipée de série du City Brake Assist, (qui fonctionne sur une plage de 5 à 30 km/h ), la Volkswagen Up peut déclencher un freinage d’urgence en cas de collision imminente. Rassurant et sécurisant.

Plus grande tonicité

Malgré l’absence d’une boîte DSG, agréable en milieu urbain, la nouvelle venue avec sa boîte mécanique à 5 rapports ne néglige pas le plaisir de conduite. Citadine accomplie elle fait son travail avec application.

Les moteurs atmosphériques de 60 et 75 ch, qui figurent au catalogue aux côtés du nouveau 90 ch turbo, seront épaulés par une variante électrique de 82 ch, en octobre. Un bon point pour le constructeur allemand qui mise aussi sur l’avenir.
Face à une concurrence qui ne manque pas d’arguments (Renault Twingo, Citroën C1, Peugeot 108, Fiat 500, Toyota Aygo, Nissan Micra, Kia Picanto, …) la petite VW a gagné en fonctionnalité et tonicité. Sa rigueur, sa polyvalence, son équipement, sa finition et sa joie de vivre en font une excellente proposition malgré des tarifs encore élevés.

Sur un segment citadin majoritairement féminin, la Up sans être sexy n’en demeure pas moins charmeuse. Et donc plaisante !

Christian Chéron