La nouvelle Volkswagen Golf GT (essai archivé)

   Son seul défaut est de ne s’abreuver que de 98 d’octane, évidemment plus cher que le 95, et de coûter le prix d’une vraie sportive. Mais, pour 25 500 €, on dispose d’une Golf GT vraiment éblouissante, autant par sa vivacité et sa joie de vivre que par sa consommation raisonnable. Extérieurement la berline Golf, 3 ou 5 P, devient GT par la seule grâce d’une calandre exclusive inspirée de la GTI. En suspension sport – juste abaissée de 1,5 cm – et intérieur de série, rehaussée de tissu exclusif Brick, elle conserve le look habituel des Golf. A bord, un petit manomètre rond estampillé boost (pression de suralimentation) caractérise la GT, c’est la seule trace visible de l’incroyable technologie Twincharger blottie sous le capot.

Le 1 400 cm3 à bloc renforcé (fonte au lieu d’alu) reçoit un compresseur et un turbo. Le premier, entraîné par le moteur, donne beaucoup de couple à bas régime, 240 Nm dès 1 750 tours, des valeurs de diesel 2 litres ! Au-dessus de 3 500 tr/mn, le turbo prend seul le relais et continue à suralimenter le moteur, les 170 ch (puissance d’un bon 2 litres essence) sont atteints à 6 000 tr/mn. Entre les deux, une pression baisse tandis que l’autre croit, une électronique ultra-précise gère cette cohabitation mais aussi tout le reste.

Bosch peut aussi être félicité car ce pilotagemoteur sait se faire oublier, on ne sent rien, seule l’aiguille affolée du boost trahit parfois les énormes problèmes surmontés. Ajoutez un bruit sportif sympa, une boîte 6 parfaite, un super freinage de GTI, un silence de bon aloi, un confort pas dégradé du tout et, surtout, la possibilité de piloter ce bolide en bon père de famille, calmement, en ne brûlant pas plus de 6 litres sur route, et vous comprenez le courant de sympathie que suscite cette GT. Éblouissante parce que conciliant l’inconciliable !

Charles MARQUIS.