Volkswagen GTI (essai archivé)

   Avec 110 ch pour 810 kg, la premiere Golf GTI 1.6 a democratise la berline sportive et rencontre un grand succes puisque vendue depuis dans 148 pays a 1,5 million d’exemplaires. Largement repris par la concurrence, le mythique sigle GTI (Grand tourisme injection) a perdu de son prestige, a l’heure ou la vitesse est montree du doigt il fait memepeur a certains. Pas a VW qui ressuscite les trois lettres magiques pour sa Golf V, reprenant aussi le petit lisere rouge de la carrosserie et le tissu ecossais des sieges de la GTI de 1976.
   Revenir a l’esprit initial, c’est l’intention de VW apres que les versions 3 et 4 se sont trop affadies et embourgeoisees. La realisation est, helas, bien moins fidele a cette volonte meme si la 5e edition offre un meilleur rapport poids puissance avec 1 335 kg et 200 ch. Le poids eleve s’explique par un equipement fort complet et une grande rigidite de coque, de gros pneus et une direction electrique ultraprecise, voila la GTI V quasiment soudee a la route.
   Fait etonnant, confort et amortissement sont preserves, le silence aussi, ces qualites l’eloignent paradoxalement de la voiture sportive pure et dure qu’elle est censee etre. Avec le 2.0 injection directe de l’Audi A3, bien servi par sa boite 6 ou sa DSG robotisee, on se plaint aussi que la mariee soit trop belle. Doux et puissant, presque aussi coupleux qu’un diesel, ce turbo essence 200 ch pousse fort, on atteint des vitesses supersoniques sans la moindre sensation, sacrant la GTI « piege a permis » n° 1 du marche. VW a bien essaye de donner un « son » sportif a son echappement mais une nouvelle fois le voila trop edulcore pour sauver l’ensemble. Resultat, cette GTI n’est pas la sportive « a l’ancienne » attendue mais seulement une fabuleuse familiale rapide.

Charles MARQUIS.