La Toyota Yaris hybride : la citadine made in France

Changer un véritable best-seller mondial n’est pas aisé. Mais face à une concurrence de plus en plus agressive dans le segment des citadines (Renault Clio E-Tech et Honda Jazz hybride), Toyota n’avait pas le choix. Et reconnaissons que le constructeur nippon a fort bien joué, en ne se contentant pas de peaufiner la chaîne hybride de sa Yaris mais en retravaillant en profondeur le design et l’agrément de conduite. Une vraie réussite que cette audace stylistique.

Plus stylée avec sa carrosserie aux épaules bodybuildées, plus performante, plus habitable, les promesses sont vraiment au rendez-vous. Un design sportif qui se ressent encore plus en raison de l’abaissement de son centre de gravité (-12 mm).

Bien campée au sol

La Toyota Yaris est actuellement la voiture étrangère la plus vendue en France. Avec son regard engagé et sa large calandre, elle n’est pas prête de perdre son leadership, d’autant qu’elle respecte scrupuleusement le cahier des charges du marché européen.

Pour arriver à cet étonnant résultat, la citadine à l’arrière façon ninja (imposant bandeau noir intégrant les feux), s’appuie sur la plateforme modulaire TNGA de Toyota.

C’est cette base technique qui a permis aux designers de muscler le corps (plus large et moins haute) de cette Yaris tout en améliorant sa rigidité (+37 %). Pour autant, elle conserve une meilleure compacité que la concurrence avec une longueur contenue à 3,94 m.

Une belle sobriété

Les nouveautés ne manquent pas sur ce quatrième opus, à l’image de cette nouvelle chaîne cinématique hybride articulée autour d’un bloc trois cylindres à essence. Ce moteur 1.5 l développe 91 ch et 120 Nm se couple à deux moteurs électriques (79 ch) pour offrir 116 ch en puissance cumulée.

Cet ensemble jongle rapidement entre les phases thermiques et électriques offrant des consommations de carburant intéressantes, de l’ordre de 3,8 l/100 km, pour une homologation C02 de 87 g/km (WLTP). Cette sobriété due à une capacité plus importante à rouler à l’électricité, 80 % du temps passé en ville selon Toyota.

Douceur comportementale

Si, sur les premiers hectomètres, cette Yaris fait preuve d’une étonnante douceur dans son comportement, dès que l’appui est trop important sur l’accélérateur et que la vitesse dépasse 40 km/h, le moteur thermique prend aussitôt la relève. Reste qu’il y a toujours ce phénomène d’emballement de sa transmission de type CVT lors des dépassements ou dans les côtes, même s’il est beaucoup moins marqué que par le passé.

Quant à son châssis, il s’est considérablement amélioré. Le roulis est contenu alors que le confort progresse en parallèle, bien que les suspensions demeurent assez sèches. Grâce un train avant plutôt incisif, la petite citadine hybride est vraiment amusante à manier sur les routes.

À l’instar de ses rivales, la Yaris hybride affiche une douceur de fonctionnement qui incite à conduire zen.

Christian Chéron