Une Toyota tournée vers le plaisir de conduire

Pour recuperer un moteur – depuis les normes Euro5, Toyota ne possede plus de quatre-cylindres sportifs – le constructeur nippon a joue avec les fruits de sa participation au capital de Subaru (depuis 2005), le but premier dans ce genre d'operation etant une economie d'echelle, afin de rentabiliser les investissements consentis.

Une petite propulsion legere, un 2 litres boxer atmospherique de 200ch empruntee a Subaru, (ce dernier proposant un modele equivalent appele BRZ) et un poids contenu (1 220 kg), plus de six ans apres l'abandon du Celica, la GT86 affichee seulement a 29 900€ montre que les recettes les plus simples sont souvent les meilleures.

Inspire de la culture manga

La conception technique de cette sportive ayant ete confiee a Subaru, Toyota s'est chargee de la planification du projet et du design. D'ou cette inspiration globale s'appuyant sur la culture manga avec un soin particulier porte a l'aerodynamique. En effet, le remarquable Cx de 0,27 equivaut a celui de l'une des references de cette niche, la Nissan GT-R. Quant au quatre-cylindres d'origine Subaru, il ne demande qu'a grimper aux arbres, puisque le gros de la troupe (200 ch) ne deboule qu'une fois le compte-tours passe au-dela des 5000 tr/min (puissance maximale a 7000 tours, rupteur a 7400). Bien sur, il ne faut pas s'attendre a un avion de chasse (0 a 100km/h en 7''6), meme si la sonorite tres particuliere se fait grisante.

Grace a sa direction aceree, et son centre de gravite place tres bas, cette propulsion ne semble vouloir que s'amuser. Ca tombe bien car le chassis n'est enclin qu'a cela.

Installe dans une position semiallongee a seulement 40 cm du sol, bien cale dans des sieges-baquets de serie, on plonge de suite dans un univers sportif. Le sentiment est renforce des que le quatre-cylindres s'ebroue.

Christian Chéron.