Seat Ateca : le grand SUV venu d’Espagne

Essai Seat Ateca

Publié le: 30/11/2016

Conçu sur la base de la plate forme du Tiguan, le premier SUV de Seat est moins élitiste que son cousin allemand. Il se singularise par un excellent rapport prix-équipement. Et de belles qualités routières.

  • Seat Ateca
  • Seat Ateca premier SUV de la marque espagnole
  • Seat Ateca avant et sa calandre
  • Seat Ateca vue de côté
  • Seat Ateca et son coffre
  • Seat Ateca tableau de bord
  • Seat Ateca sièges avant
Avis de la rédaction :
Les plus Habitacle spacieux
Rapport prix-équipement
Sobriété
Style sportif
Comportement routier
Capacités de franchissement
Les moins Modularité basique
Châssis trop ferme
Etagement boître trop long
Direction trop assistée
Habitacle austère

La génération des monospaces a laissé place à celle des SUV qui ont le vent en poupe et les ventes en hausse. Seat, spécialiste du break n’a pas de légitimité dans le véhicule de loisirs mais comme ses concurrents il doit être présent sur le segment.


Lignes tendues

Ateca, réponse (tardive) du constructeur n’est pas un effet de style. La firme ibérique profite de l’expérience de Volkswagen pour lancer un produit, excellent dans bien des domaines.

Ses lignes tendues, ses traits anguleux, ses feux élancés, permettent d’identifier au premier regard l’ADN de ce SUV siglé Seat. Logique car le nouveau venu n’est pas un copié-collé du Tiguan. Plus court de 12,3 cm, l’Ateca n’en possède pas moins une habitabilité généreuse, mais une modularité moindre, privé de banquette coulissantes et de dossiers inclinables.

 

Un SUV branché

Le nouveau venu est proposé en traction ou avec quatre roues motrices (à coupleur central Haldex), en trois niveaux de finition (Reference, Style, Xcellence) et avec une palette de cinq motorisations : 3 diesels de 115, 150 et 190 ch, et 2 essence de 115 et 150 ch. Ces blocs peuvent être associés à une boîte manuelle à 6 rapports ou à une DSG (6 ou 7 vitesses).

Sans revendiquer la qualité de finition et les matériaux "élitistes" du voisin germanique, l’Ateca affiche des progrès par rapport aux précédents modèles de la marque.


Garde au sol + 19 cm

La position de conduite est plus haute, conséquence d’une garde au sol relevée de 19 cm. La dotation est correcte dès le premier niveau, avec de nombreux systèmes de confort et de sécurité. La version haut de gamme, Xcellence, s’enrichit du toit panoramique, du hayon main libre, de la caméra 360°, du chargeur de smartphone par induction, et des dernières aides à la conduite. À prix égal la concurrence ne fait pas mieux.


Qualités dynamiques

Essence ou diesel, les clients ont le choix entre des quatre cylindres, avec un prix d’attaque à 21 990 € pour le 115 ch. Le coeur de gamme se situera entre les deux blocs de 150 ch, avec une surprise toutefois : les motorisations essence ont représenté 51 % des commandes en septembre.

Sur la route, ces moteurs se montrent toniques, surtout si l’on intègre la boîte à double embrayage. "L’essence", avec ses montées en régime linéaires demeure plus pétillant que le "diesel" un peu bruyant en ville, mais serein sur la route. Dans ces configurations, les tarifs dépassent les 35 000 €.


Suspensions fermes

L’Ateca qui emprunte le châssis du Tiguan se révèle confortable, agile, réactif dans les changements de cap. Sur les parcours sinueux, le roulis est maîtrisé, alors que les suspensions s’avèrent fermes dès que le revêtement se dégrade. La commande de boîte précise ajoute à l’agrément de conduite de ce SUV qui n’hésite pas à s’aventurer sur des chemins pentus et peu carrossables, grâce à sa transmission 4Drive, à sa hauteur de caisse, et à ses porte-à-faux courts. Pour disposer de la meilleure adhérence, le conducteur peut sélectionner un mode de conduite (Eco, Normal, Sport, Individual) à l’aide d’une mollette installée sur la console centrale.

Compacte, polyvalent, le Seat Ateca qui entre en concurrence avec le Renault Kadjar, le Peugeot 3008, le Nissan Qashqai ou le Kia Sportage, s’affiche à des tarifs plus avantageux, à équipement égal. À défaut de disposer d’une modularité intéressante, le SUV espagnol mise sur son dynamisme, et son rapport prix-équipement.

Christian Chéron


Moteur : 4 cylindres T-Diesel
Cylindrée : 1 968 cm3
Puissance : 150 ch à 3 500 t/min
Couple : 340 Nm à 1 750 t/min
Transmission : 4x4 permanent
Boîte : mécanique à 6 rapports
Vitesse maxi : 196 km/h
0 à 100 km/h : 9’’
Consommation mixte : 5.5 l/100 km
Émission CO2 : 129 g/km

Longueur : 4.36 m
Largeur : 1.84 m
Hauteur : 1.62 m
Garde au sol : 19 cm
Empattement : 2.64 m
Réservoir : 55 l
Poids : 1 520 kg
Volume du coffre : 485 l à 1 600 l

ÉQUIPEMENTS


De série : Top View 360°. Détecteur de fatigue. Front Assist. ABS + ASR + EBA et Hill Holder. Différentiel XDS. Barre stabilisatrice à l’avant. Direction assistée électromécanique asservie à la vitesse. Système Media Sistem 6 HP + Aux-In + USB + Bluetooth


En Option : Grand toit ouvrant panoramique (1 100 €), Hayon électrique (450 €), régulateur de vitesse adaptatif (180 €)

PRIX

Essence :
Prix : de 21 990 € à 31 590 €

Diesel :
de 25 300 € à 37 515 €

Les rivales du Seat Ateca

Renault Kadjar 1.6 DCi 130 Zen 4x4
Renault Kadjar : rivale du Seat Ateca
à partir de 31 600 €
Le SUV compact le plus vendu en France mesure 9 cm de plus en longueur que le Seat Ateca, mais grosse surprise, il offre moins d’espace à l’arrière. Son coffre est également plus petit d’une dizaine de litres. Par contre, son amortissement moëlleux rend ce véhicule très confortable sur les longues distances, d’autant qu’il fait preuve d’un grand silence de fonctionnement. Il n’assure pas ce même maintien en courbe et souffre d’une direction nuisant à la précision de conduite. Enfin, son blocage différentiel ne passe que 50 % du couple sur le train arrière. Dommage.
Nissan Qashqaï 1.6 DCi All Mode 4x4
Nissan Qashqai : rivale du Seat Ateca
à partir de 31 240 €
Non content d’être le précurseur de la catégorie (1re génération en 2009), il continue à se montrer fort attractif avec son 1.6 dCi Renault. Tout comme son cousin de la marque au losange, Il est 2 cm plus long que l’Ateca mais se montre moins spacieux aux places arrière. Quant à sa position de conduite et à son comportement routier, ils sont assez proches d’une berline classique. Sa hauteur de caisse et son typage de suspension assez souple nuisent toutefois un au confort général. S’il prend un peu de roulis, il parvient à faire preuve d’un relatif dynamisme dans les enchaînements de virage.