Le Toyota C-HR Hybride

Un style très marqué

Avec 4,36 m de long, 1,79 m de large, 1,55 m de haut (version hybride) et 2,64 m d’empattement, le C-HR - pour Coupé High-Rider - s’affiche avec la dimension d’un grand Qashqai (4,38m) et le visuel d’un petit Juke (4,13m). Taillées à la serpe, avec une partie haute façon coupé de par la ligne de toit fuyante et une partie basse caractéristique d’un SUV avec sa garde au sol importante, ses lignes anguleuses et très marquées lui confèrent un style des plus affirmé.

Sur le plan esthétique, le C-HR, malgré quelques détails surprenants, cherche surtout à capter le regard des jeunes hyperconnectés avec un design très citadin avant de les séduire avec son habitacle familial, plus proche de ce que l’on attend d’une Lexus. Très ergonomique, ce dernier va à l’essentiel et donne un aperçu moderne du crossover. Les commandes sont ainsi tournées vers le conducteur, comme son écran tactile 8 pouces qui se détache de la planche de bord. Une séparation colorée parcourt les portes et rejoint le tableau de bord, entourant même l’écran. Audacieux mais classe.

Que de l’essence

Le Toyota C-HR fait l’impasse sur le diesel. Il propose deux motorisations : essence 1.2 turbo de 116 chevaux (vu sur l’Auris) disponible avec une transmission manuelle à 6 vitesses 2WD ou automatique CVT 4 roues motrices et hybride essence-électricité 1.8 de 122 chevaux (le moteur électrique pouvant fournir 51 kW max). Ce groupe hybride présent également sur la même plate-forme TNGA (pour Toyota New Global Architecture) que la Prius 4 bénéficie du bonus écologique de 750 euros.

Le constructeur nippon pense qu’il représentera 85 % des 15.000 exemplaires programmés en année pleine dans l’hexagone et surtout 75 % de conquête sur les marques concurrentes. Cette plate-forme a pour particularité d’abaisser l’implantation mécanique et donc de réduire la hauteur du centre de gravité.

L’hybride a le vent en poupe

La version hybride qui combine un 4 cylindres 1.8 fonctionnant en cycle Atkinson (98 ch) et un générateur électrique épaulé par un moteur électrique (122 ch en puissance combinée) est souple et sans à-coups. Elle se montre très à son aise en utilisation urbaine tant au niveau du silence de fonctionnement que de la consommation (à peine 5 l/100 km), son dynamisme routier étant mis en exergue par des liaisons au sol fort bien calibrées.

Reconnaissons toutefois qu’un peu de vivacité mécanique supplémentaire n’aurait pas fait injure à ce SUV aux lignes dynamiques !

Quant à son habitabilité, elle est peut-être sujette à caution pour les passagers arrière, en raison d’une ceinture de caisse montante et de petites surfaces vitrées réduisant d’autant le champ de vision.

En privilégiant le style aux aspects pratiques et la motorisation hybride fer de lance de Toyota depuis les années 90, le C-HR ne devrait pourtant pas tarder à devenir le best-seller de la marque.

Christian Chéron