Twingo 1.2 16V (essai archivé)

 Innovante par sa forme et son habitabilité à sa sortie en 1993, la Twingo n’a curieusement toujours pas de rivale directe. Les Ford Ka et Fiat Seicento par exemple, n’ont pas les mêmes qualités. Malgré son âge, elle continue donc à tirer son épingle du jeu, mais évolue maintenant dans un segment où les nouveautés de toutes sortes sont nombreuses (Toyota Yaris, Daewoo Matiz, VW Lupo, Suzuki Wagon R +, Seat Arosa…).

C’est sans doute ce qui explique l’effritement des ventes de la petite Renault en Europe comme en France, ou sa pénétration est passée de 5,8% à son apogée en 1995 à 3,6% cette année. Pour lui donner un second souffle, Renault l’a récemment ameliorée dans de nombreux domaines (tenue de route, freinage, esthétique, etc.) et lui offre aujourd’hui un second moteur.

Ce dernier utilise la même base que le moderne 1.2 de 60 ch qui continue sa carrière, mais reçoit notamment une culasse à seize soupapes et un accelérateur électronique, gage d’une meilleure reactivité. La puissance passe ainsi à 75 ch et le couple augmente de 15 %.

Au volant, la Twingo 1.2 16V se montre plus vive en toutes circonstances sans pour autant pouvoir être comparée à une sportive, ce que Renault ne revendique d’ailleurs pas. On appréciera surtout ses meilleures relances permettant de mieux s’intégrer dans le trafic, et son dynamisme plus affirmé en côte et sur les longs trajets.

Avec cette motorisation la Renault Twingo est en effet devenue un peu plus polyvalente, elle est aussi plus silencieuse et conserve un appétit d’oiseau : 5,9 l/100 km en cycle mixte contre 6 avec l’ancien moteur.

Moins sensible au roulis grâce à ses suspensions revues, la Twingo tient aussi mieux la route, mais l’assistance de direction manque d’agrément sur route.

Pierre DAUBROSSE