Renault Mégane e-Tech électrique, l’expérience parle

Renault n’est pas le premier constructeur à mixer les ingrédients pour créer de nouvelles recettes. Il est évident que ce nouveau véhicule aux poignées de portes affleurantes, n’a rien d’une berline compacte puisqu’il s’agit d’une sorte de cross-over plus court (4,21 m) et plus bas que le Captur (1,50 m) à l’allure musclée du fait de ses grandes jantes de 20 pouces et de ses porte-à-faux très courts. En conservant ce patronyme que tout le monde connaît depuis 25 ans, les gens du marketing espèrent tout simplement faciliter le lien auprès des clients entre le monde automobile d’aujourd’hui et celui de demain.

Deux versions

Grâce à son empattement de 2,70 m, la Renault Mégane E-Tech offre une intéressante habitabilité sans que le volume du coffre n’en souffre (440 litres plus 22 litres sous le plancher). Quant à la gamme, elle se compose de deux versions EV40 et EV60, qui affichent des capacités de batterie de 40 et 60 kWh et des puissances moteurs respectives de 130 et 220 ch. Des valeurs obtenues grâce au poids maîtrisé du véhicule (1624 kg) qui adopte une batterie de nouvelle génération (395 km), implantée très bas dans le châssis.

Sensation d’une thermique

Des choix structurels qui se traduisent par une cohérence en matière de tenue de route et de sensation de conduite, en raison de la vivacité et de la précision de la direction. Bien qu’un peu cassant sur chaussée dégradée, l’amortissement demeure malgré tout relativement doux.

Pour le reste, cette Renault Mégane électrique ne fait aucun compromis entre le confort et la réactivité. Avec 218 ch et 300 Nm de couple disponibles au démarrage, ses accélérations impressionnent sur les premières dizaines de mètres, tout comme ses relances entre 80 km/h et 120 km/h. Reste que le freinage régénératif réglable depuis les palettes au volant, ne dispense pas de la pédale de frein pour s’arrêter totalement, mais permet de décélérer sans violence. Côté gestion de la consommation, annoncée au maximum à 16,1 kWh/100 km selon les normes WLTP, cette valeur semble tout à fait réaliste. Un sacré bon point.

Plaisante à conduire, la Française n’oublie donc pas de choyer ses occupants.

Bel habitacle

Ces derniers seront accueillis dans un habitacle digital assez vaste où il est impossible de ne pas remarquer les efforts consentis par Renault pour faire quelque chose de nouveau. À bord, on ne retrouve aucune pièce commune avec d’autres modèles de la gamme alors que le regard se porte tout de suite sur les deux jolies dalles de 12 pouces qui habillent la planche de bord, participant à la qualité perçue. Et puis, d’une manière générale, on voyage en silence à bord de ce modèle « zéro émission ».

Bien qu’elle ne se distingue pas de ses concurrentes par son prix ou son autonomie, cette Renault représente la voiture électrique grand public de nouvelle génération.

Christian Chéron