La BMW iX xDrive 50 cultive sa différence

Véritable salon roulant, cette BMW électrique se veut résolument tournée vers le futur en combinant un design pour le moins surprenant, une motorisation et un condensé de toutes les nouvelles technologies maison.

Le BMX iX, « i » pour sa technologie 100 % électrique et « X » pour sa carrosserie de SUV, ne laissera personne indifférent tant sa carrure est impressionnante. Cela faisait longtemps qu’un modèle ne nous avait pas autant impressionnés par ses prestations générales, le luxe, le confort et la puissance composant la personnalité du porte-étendard de la gamme du constructeur premium allemand.

Un design osé

Le dernier né de la famille BMW s’impose comme un modèle à part, une vitrine d’exposition du savoir-faire technologique.

À l’exception de sa calandre verticale dans laquelle se dissimulent 5 caméras et 12 capteurs à ultrasons, il diffère en effet radicalement du reste de la gamme.

Cela commence par les lignes de proue avec des dimensions hors-norme (4,95 m de long et 1,97 m de large) offrant un joli sens de l’accueil. Ça se poursuit au niveau de la silhouette épurée qui ne plaira pas à tout le monde avec cette ligne de toit plongeante vers l’arrière et des ailes surgonflées et se conclut par une valeur de Cx à 0,25, chiffre exceptionnel pour un engin de cette taille (1,70 m de haut), preuve de l’énorme travail réalisé sur l’aérodynamisme.

Si ce dernier paramètre était au cœur des préoccupations au moment du développement de cet iX, l’espace à bord faisait également partie des aspects à choyer.

Habitabilité de limousine

Dès l’ouverture des portières on comprend que BMW n’a pas renoncé à son slogan mettant en avant le plaisir de conduire.

Les portes dénuées d’encadrement laissent apparaître une structure en carbone. Le mariage des différentes matières  est osé mais remarquable. Si l’épure est poussée à l’extrême, on ne peut qu’apprécier la sensation d’espace et de confort qui se dégage. Entre le volant hexagonal, les matériaux employés (cuir, bois, verre poli, tissu, aluminium brossé…) et la dalle géante incurvée devant le conducteur composée de deux écrans, la mise en scène est parfaite.

Bien évidemment, avec son énorme empattement de 3 mètres et son architecture dédiée, le iX offre beaucoup d’habitabilité, notamment aux places situées à l’arrière. Un volume que l’on ne retrouve pas au niveau du coffre avec seulement 500 litres de chargement.

Puissance dévastatrice

Tout ceci est bien et beau mais une BMW iX déclinée dans la version eDrive50 de notre essai s’apprécie avant tout depuis le siège conducteur.

La sensation première une fois le contact mis est que l’on évolue sur un coussin d’air tant les bruits de roulement se font discrets alors que la suspension pneumatique couplée aux quatre roues directrices avale les grosses irrégularités du macadam. En fait, tout a été pensé pour nous faire oublier la masse pachydermique (plus de 2,5 t) de l’iX.

La moindre pression sur l’accélérateur nous colle littéralement aux sièges.

A l’évidence, la marque à l’Hélice ne souhaite pas renoncer à son image dynamique. Les qualités routières sont vraiment bluffantes. Et ce, quelles que soit les versions proposées, toutes deux équipées de deux moteurs : 272 ch à l’avant et 340 ch à l’arrière. La variation de puissance, soit 326 chevaux pour l’iX xDrive40 et 523 chevaux (765 Nm de couple maxi) pour notre modèle d’essai, se jouant sur la capacité de la batterie associée (71 kWh utiles pour la première et 105,2 kWh en version xDrive50).

Bien suffisant ces 523 ch pour abattre le 0 à 100 km/h en 4,6 secondes et tabler sur une autonomie d’environ 450-500 km en conduite coulée. Un résultat obtenu (consommation de 25 kWh/100 k) au terme d’un parcours (340 km) composé d’autoroutes, de routes départementales, de circulation en ville et de l’utilisation d’un intelligent mode adaptatif (au trafic et à la signalisation) de régénération optimisant au mieux l’écoconduite.

Doté d’une agilité étonnante en virage, le SUV allemand 100 % électriques clivant par son style extérieur offre un comportement routier efficace, à défaut d’être particulièrement affûté. Pas très grave, dès lors que l’ambiance à bord et la posture de conduite incitent surtout à une conduite cool.

Christian Chéron