Laguna 2.2 dCi (essai archivé)

   Si certaines voitures n’offrent pas encore la possibilite de rouler au gazole ou ne proposent qu’un seul moteur diesel, ce n’est pas vraiment le cas de la Laguna. Sous son capot, Renault decline le turbodiesel 1.9 dCi en trois versions : 100 ch (6 CV) avec boite de vitesses a 5 rapports, 110 ch (6 CV) avec turbo a geometrie variable et boite a 6 rapports, et 120 ch (7 CV) avec les memes attributs. Cette derniere version offre naturellement les meilleures prestations en conservant une consommation mixte raisonnable : 5,5 l/100 km, contre 5,4 et 5,6 l pour les deux precedentes.
   Mais pour donner encore plus d’atouts a sa familiale face a la concurrence, et satisfaire les clients ne desirant pas passer a la Vel Satis, Renault dote la Laguna du meme moteur 2.2 dCi a seize soupapes que celui equipant la grande Renault. Il est derive de celui monte sur l’Espace, et developpe 20 ch de plus, soit 150 ch (9 CV). Cette puissance fort respectable associee a une valeur de couple elevee (elle culmine a 320 Nm des 2000 tr/mn au lieu de 270 Nm sur le moteur de 120 ch) donne a la Laguna 2.2 dCi un agrement de conduite supplementaire, appreciable en toutes circonstances. La vigueur des reprises procure plus d’aisance en cote et lors des depassements, et les accelerations donnent satisfaction, meme si l’on aurait pu s’attendre a mieux encore du fait des 150 ch. Naturellement, la boite de vitesses a 6 rapports est associee a cette motorisation, ce qui permet d’abaisser le regime sur autoroute et donc de limiter la consommation, fixee a 6,3 l/100 km quand meme en cycle mixte. Ce rapport long attenue aussi le bruit moteur, qui se fait surtout remarquer en acceleration. Pour le reste, la Laguna 2.2 dCi reste identique aux autres modeles, si ce n’est qu’elle adopte le performant systeme de freinage et la direction de la V6 3 litres. La voiture decoit par contre un peu en confort, tout au moins avec les roues de 17 pouces (montes de serie en finition Dynamique). Son nouveau potentiel devrait neanmoins seduire les grands rouleurs.

Pierre DAUBROSSE.