Peugeot 308 restylée

Le cap des quatre ans est l’occasion d’une cure de jouvence pour l’ensemble des modèles Peugeot. La lionne n’a pas échappé à la règle, sa nouvelle démarche s’appuyant sur un contenu enrichi de multiples aides à la conduite et d’une connectivité améliorée. Suffisant pour que Peugeot puisse se positionner comme le plus qualitatif des constructeurs, hors premium.

Partie avant boostée

Sur le plan stylistique, il n’était bien évidemment pas question de modifier de fond en comble, une approche contentant tout le monde. Du coup, la silhouette de la Sochalienne a évolué…discrètement sur la face avant. Capot moteur plus sculpté, bouclier laissant apparaître de grandes prises d’air latérales, calandre plus expressive et signature lumineuse à LED intégrée aux projecteurs apportent une forme de dynamisme à la Peugeot 308 alors qu’à l’arrière, la principale évolution concerne la signature lumineuse à trois griffes allumée en permanence. Ce léger coup de crayon a le mérite de la rendre un peu plus sexy qu’auparavant.

Dans l’habitacle de la nouvelle 308, par contre rien de nouveau si ce n’est l’écran central tactile désormais capacitif (compatible avec tous les types de Smartphones) associé à la navigation 3D connectée qui optimise la rapidité d’accès aux fonctions ainsi que toutes les technologies inaugurées par les SUV 3008/SUV 5008. Précisons que e-Virtual Cockpit apparu sur la 3008 n’a pas été retenu. Tout cela conforte malgré tout la sensation de modernité de cet intérieur bien conçu et agréable à vivre.

En avance sur son temps

Finalement, c’est bien sous le capot que se cachent les plus importantes évolutions de la 308. À l’occasion de son restylage cette dernière dégaine une batterie de moteurs (dont deux nouveaux diesel) et transmissions revus, pour anticiper les normes d’émissions obligatoires en 2020. Un argument fort en plein « dieselgate ». Avec son nouveau 1.5 BlueHDi 130 à système de dépollution inédit conçu avec Ford, un filtre à particules sur le  trois-cylindres à essence PureTech 130 et la boîte automatique à huit rapports uniquement pour la version diesel de pointe, la 308 GT 2.0 BlueHDi de 180 ch, la lionne est toutes griffes dehors.

Plus puissant de 10 chevaux que l’ancien 1.6 BlueHDI 120 malgré sa cylindrée inférieure, ce nouveau moteur a profité du système de combustion directement repris de la Peugeot 908 victorieuse aux 24 heures du Mans en 2009.

Coupleux à bas régime, ne manquant pas de répondant grâce à un étagement de boîte raccourci, exploitant les excellentes capacités du châssis, il affiche un remarquable agrément routier alors que sa consommation se réduit de 4 à 6 %.

Diabolique

Sur les routes sinueuses des Alpes Bavaroises à proximité de Salzbourg, on s’est vraiment régalé, son agilité diabolique et son train avant incisif se jouant avec une facilité déconcertante du parcours alternant lacets et courbes rapides. Solide sur ses appuis et sans amortissement piloté, la compacte française est d’une redoutable efficacité. Ce n’est pas pour rien si ses liaisons au sol de la Peugeot 308 sont reconnues comme étant la référence.

Sa ligne réussie, sa dotation enrichie et ses nouveaux moteurs ne font que bonifier ce millésime 2017.

Christian Chéron