Alfa Roméo Giulia Veloce, une ode au plaisir de conduire

Essai Alfa Romeo Giulia

Publié le: 13/07/2017

La gamme Giulia s’est enrichie d’une version sportive intermédiaire : la Veloce. Cette variante de la berline italienne vient combler le fossé entre les modèles conventionnels et le haut de gamme plus enflammé.

  • Alfa Romeo Giulia à l'essai
  • Alfa Romeo Giulia à l'essai vue arrière
  • Alfa Romeo Giulia Veloce
  • Alfa Romeo Giulia Version sportive
  • Alfa Romeo Giulia vue de la roue avant
  • La Giulia d'Alfa Romeo
  • Alfa Romeo Giulia
  • Alfa Romeo Giulia vue de l'intérieur
  • Alfa Romeo Giulia le tableau de bord
  • Alfa Romeo Giulia les sièges avant

Modèle essayé
Alfa Romeo Giulia Veloce

à partir de
50 990 €
Avis de la rédaction :
Les plus Toucher de route
Qualités dynamiques
Comportement de propulsion
Direction précise
Insonorisation
L’agrément moteur/boîte
Les moins Amortissement ferme
Matériaux intérieurs
Surcoût par rapport au diesel
Sonorité du moteur
Nombreuses options

Uniquement proposée avec la transmission à quatre roues motrices Q4  et une boîte automatique à 8 rapports, la Giulia Veloce s’affiche avec un quatre cylindres de 210 ch pour la version diesel, et 70 de mieux pour la version essence. Ainsi « bâtie », l'Alfa Romeo Giulia ne peut que ravir les amateurs de conduite dynamique tout en profitant d’une cavalerie moins sulfureuse.

Le charme latin

Avec cette « vélotché », nous avons enfin une berline capable de lutter à armes égales avec les meilleures allemandes, au-delà de son seul charme latin. On appréciera toutefois les feux arrière qui ne sont pas sans évoquer les dernières productions Maserati. Disposant d’une robe sportive, elle se distingue de ses petites sœurs par des boucliers enveloppants aux prises d’air généreusement ajourées, des jantes (19") et disques de freins avec des étriers signés et un diffuseur arrière surplombant une double sortie d’échappement, façon Ferrari.

La qualité de présentation extérieure de la Giulia est vraiment à la hauteur de ses prétentions premium, l’habitacle se parant d’un volant sport, d’inserts en aluminium et de sièges en cuir noir, tabac ou rouge. Côté habitabilité, on louera l’espace dévolu aux passagers avant, alors que les invités aux places arrière seront gênés par la faible garde au toit.


Elle chasse sur les terres allemandes

Pour animer cette berline aux relents sportifs, le constructeur au Biscione laisse le choix entre deux mécaniques à 4 cylindres : un bloc diesel 2.2 en aluminium développant 210 ch pour un couple de 470 Nm disponible dès 1 750 tr/mn, et un inédit essence 2 litres de 280 ch, avec 400 Nm (à 2 250 tr/mn). Tous deux s’accordent exclusivement à une boîte auto ZF 8 rapports à commande séquentielle (la meilleure du moment) et à une transmission intégrale Q4. Avec ses deux versions, la Giulia hérite enfin des mécaniques adéquates pour aller chasser sur les terres des BMW, Audi ou Mercedes.

Elle régale le conducteur

La déclinaison de 280 chevaux que nous avons essayée sur les roues sinueuses de l’arrière-pays niçois, repose sur la version de 200 chevaux. Disons-le, il nous a enthousiasmés même si vocalement il est loin d’annoncer qu’autant de chevaux sommeillent sous son capot. Les accélérations sont franches et linéaires, on ne ressent pas de temps mort dans les montées en régime et la souplesse d’utilisation se montre exemplaire. Offrant une direction au rapport de démultiplication digne d’une voiture de sport, l’Italienne régale son conducteur.

La direction, légère mais très directe permet de virevolter d’un virage à l’autre, la suspension pilotée - de série, elle permet de rouler en mode Dynamic tout en choisissant l’amortissement le plus souple - contenant efficacement le roulis. Il est vrai qu’elle est remarquablement secondée par une transmission intégrale qui envoie 100 % du couple sur le train arrière en condition normale d’utilisation et jusqu’à une répartition de 60/40 selon les conditions de « jeu ». Une véritable ode au plaisir de conduire.

Performante, jolie, efficace, l'Alfa Romeo Giulia Veloce est la référence absolue de la catégorie. Reste son prix - 55 000 € malus compris - un peu élevé pour une nouvelle venue sur le marché.

Christian Chéron


Moteur : 4-cylindres Turbo essence
Cylindrée : 1995 cm3
Puissance :280 ch à 5250 tr/mn
Couple : 400 Nm à 2250 tr/mn

Transmission : 4x4 non permanent
Boîte de vitesses : automatique à 8 rapports
Vitesse : 240 km/h
Consommations (mixte) : 6.4 l
Emission CO2 : 148 g/km
Longueur : 4.64 m
Largeur : 1.86 m
Hauteur : 1.44 m
Empattement : 2.82 m
Coffre : 480 l
Réservoir : 58 l
Poids : 1530 kg

ÉQUIPEMENTS


De série : Alfa DNA. Système d’alerte anticollision. Système de freinage d’urgence. Caméra de recul. Feux arrières LED. Phares Bi-xenon. Sièges en cuir Sport. jantes alliage 18’’. Etriers de frein en couleur (200€). Double sortie d’échappement. Système Alfa Connect 8’’8


En Option : Suspension active Alfa (1 100 €). Peinture métallisée (890 €). Toit ouvrant (1 500 €)

PRIX


Diesel 2.2 Turbo 210 ch : 50 990 €
Essence 2.0 Turbo 280 ch : 53 790 €

Les rivales de la Giulia

BMW X3 xDrive 28i 245 ch
BMW X3 xDrive VS Alfa Romeo Giulia Veloce
à partir de 50 200 €
Les progrès sont substantiels pour cette troisième version. Construit sur la même plateforme que la dernière Série 5, son Cx se trouve dès lors abaissé et sa masse légèrement réduite (50 kg), soit autant d’énergie en moins à libérer. Une belle performance alors que les dimensions se sont un peu accrues (+ 5 cm). Avec ses nouveaux atouts, le X3 offre du coup plus de dynamisme à son conducteur et d’espace pour les occupants. Quant au rapport consommation/prestations, quelle que soit la motorisation, il demeure toujours remarquable pour un SUV de cette taille.
Audi A4 Quattro 2.0 TFSI 252 ch
Audi A4 Quattro VS Alfa Romeo Giulia Veloce
à partir de 47 890 €
Dessin plus harmonieux, style plus élégant, le volume général est agréable à regarder. Pas de doute, son meilleur atout, est bel et bien son design. À l’intérieur, la marque aux anneaux continue à sortir le grand jeu avec un incroyable concentré de technologie. Sous le capot, les 252 chevaux sont bien là et les reprises sont convaincantes mais on attend beaucoup plus d’une telle cavalerie. Il est vrai que ce modèle accuse 1600 kg sur la bascule. En fait, elle ne génère pas les émotions attendues. D’autant plus frustrant que le système quattro n’attend qu’une sollicitation pour montrer son efficacité.