Opel Mokka : la révolution en douceur

D’un enjeu capital pour Opel, le nouveau bloc a fait l’objet de toutes les attentions. Le gros reproche lors de son lancement, résultait d’une motorisation Diesel (1.7 CDTI d’origine Isuzu) dépassée dans ses performances et prodigue en vibrations. Conscient de ces défauts qui n’ont pourtant pas freiné son succès, puisque 40% des Mokka le furent avec une motorisation diesel, le constructeur allemand a consenti les investissements nécessaires afin de proposer un diesel digne de ce nom.

En sourdine
C’est ainsi que l’aluminium a été privilégié à la fonte sur ce 4 cylindres 1,6 litre turbodiesel, déjà implanté dans le Zafira, le Meriva et l’Astra. Bilan, 20 kg de gagnés. Malgré une cylindrée moindre que son prédécesseur, c’est un gain de puissance de 6 ch (136) et 20 Nm (320) et surtout une réduction appréciable de la consommation ainsi que des émissions de CO2. Et comble du bonheur, il se veut maintenant être une référence en matière de bruits de roulement et de vocalises. Autant de modifications n’entamant en rien ses performances puisqu’il franchit le 0 à 100 km/h en moins de dix secondes.

A l’identique
Disponible en deux transmissions, traction ou intégrale et, dans le premier cas, en boîte mécanique ou automatique (+1200 €), toujours à 6 rapports, le comportement du Mokka est assez bluffant, même si le poids reste son principal ennemi. La transmission 4X4, privilégiant le train avant mais transférant du couple sur le train arrière dès que nécessaire, le rend précis et réactif en toutes circonstances.
En fait, Opel a privilégié le plaisir de conduire, avec une prise de roulis parfaitement maîtrisée. Que ce soit en ville ou sur route, le Mokka se comporte quasi à l’identique d’une berline, et ce n’est que sur piste qu’il fait vraiment la différence en raison d’un amortissement qui peut se montrer ferme.

Inchangé
Construit sur la même base que la Meriva, il est donc un peu haut perché avec une vue dominante appréciée des conducteurs...et conductrices. Du fait de son gabarit plutôt imposant, il offre une belle habitabilité aux places arrière. Reste que le volume de coffre déçoit, avec seulement 356 litres. Par contre, s’il y a un aspect sur lequel il n’a pas beaucoup changé, c’est son design de baroudeur (ailes galbées, flans creusés, protections de bas de caisse et de passage de roues).
Très convaincant, le Mokka 1.6 CDTI 4x2 boîte automatique (notre choix) est d’autant séduisant que la firme allemande n’en demande que 23.350€ en prix de base, avec un équipement complet.

Christian Chéron