Opel GT, deux places au soleil (essai archivé)

   Pour toute une generation d’automobilistes, l’Opel GT a les traits d’un joli coupe etroit aux phares retractables apparu en 1968. « La petite Corvette », comme on l’appelait alors, fut exportee a 70 % vers l’Amerique du Nord. En 2007, la GT renait sous la forme d’un roadster a propulsion aux formes tout a fait contemporaines.
  Construite par General Motors aux Etats-Unis, ou elle est deja commercialisee sous les noms de Pontiac Solstice et de Saturn Sky, elle arrivera au printemps en Europe avec des atouts tres parlants : 264 ch et 29 900 €. Une combinaison imbattable : ses rivales sont, pour la plupart, moins puissantes et, de toute facon, plus cheres. Les amateurs de conduite cheveux au vent et de sensations fortes devraient donc etre seduits par cette nouvelle Opel GT arborant tous les attributs d’un roadster sportif.
  Mieux vaut d’ailleurs ne pas etre sensible aux courants d’air, car il n’y a pas de filet coupe-vent. Ni d’arceaux proeminents et de capote electrique. Celle-ci se replie toutefois assez aisement dans le coffre arriere, en limitant la place pour les bagages a seulement 66 l. Le plus difficile consiste a refermer le capot arriere. Elle est comme ca l’Opel GT, plutot virile mais pas inconfortable, forte d’unmoteur 2 l turbocompresse au bruit rauque repondant toujours present, d’une classique boite a cinq rapports et d’un differentiel a glissement limite. Si l’equipement n’a pas la richesse de celui de certaines europeennes, il inclut un ESP a deux niveaux d’intervention laissant plus de liberte au conducteur. Agreable a conduire y compris sur les longues distances, l’Opel GT a donc de quoi seduire, mais elle doit etre prise comme elle est, avec sa planche de bord aux plastiques peu valorisants et son habitacle manquant de rangements. Elle donne en tout cas a lamarque un sacre coup de projecteur, dans une categorie superieure a celle ou evoluait recemment le Speedster, qui etait base sur une Lotus.

Pierre DAUBROSSE.