Nissan Qasqhai ProPilot : le SUV semi-autonome

C’est le sujet à la mode actuellement dans le secteur automobile. Pour votre serviteur qui aime conduire, prendre possession d’un Nissan Qashqai équipé d’un système d’aide à la conduite ProPilot n’était pas forcément gagné. Se laisser guider par des assistances de plus en plus avancées, en attendant une conduite réellement autonome, est évidemment une évolution sécuritaire intéressante en ville et sur les voies rapides. Force est de le reconnaître.

Les mains sur le volant

Au fait, quelle est la différence entre une conduite semi-autonome et autonome ? Les aides électroniques permettant d’assister le conducteur dans sa tâche sont les mêmes, sauf que dans le premier cas de figure les mains ne doivent jamais quitter le volant puisque seul un niveau 2 d’autonomie est autorisé.

S’il vous vient à l’esprit de vous gratter la tête trop longtemps - plus de huit secondes - la sentence est alors implacable : des bips stridents, suivis de coups de frein puis d’un arrêt complet en feux de détresse. À éviter sur autoroute.

Simplicité du système

Pour remporter l’adhésion d’un maximum de conducteurs, la première des qualités du système doit être la simplicité. En concentrant la mise en marche via un seul bouton clairement marqué en bleu sur le volant, qui active à la fois le régulateur adaptatif avec fonction de conduite dans les bouchons et une direction active pour le maintien dans la file de circulation, Nissan a marqué un premier bon point.

Nous voilà donc parti. En utilisant les caméras embarquées sur le véhicule et en traitant en temps réel plusieurs informations, le Qashqai régule automatiquement la distance programmée, le séparant de la voiture qui le précède. Le tout, en roulant à une vitesse également prédéfinie par mes soins. Le système s’assure que la voiture reste dans sa file en détectant les marquages au sol (un petit volant vert s’affiche sur l’instrumentation) et en contrôlant la direction. Et ce, y compris en courbe.

Tiens, le premier virage se présente. On sent le volant entamer progressivement la courbe avec beaucoup de fluidité et de précision. Reconnaissons que pendant quelques fractions de secondes le doute sur l’efficacité du système nous a habité. Il faut s’y habituer et y croire, et surtout ne jamais laisser la vigilance vagabonder.

Un Pro...Pilot

Car l’ensemble est sensible aux absences de marquage des deux côtés de la route et aux virages un peu appuyés (0,2 de G latéraux). Dans ces deux cas de figure, il se déconnecte et vous fait reprendre la main. Autrement dit, sur la plupart du réseau secondaire, le système est inopérant. Quant aux accélérations et aux ralentissements, ils sont vraiment maîtrisés. Le système anticipe bien les décélérations du trafic sans que les freins nous projettent dans le pare-brise.

En cas d’arrêt de la voiture qui précède, le ProPilot freine instantanément jusqu’à ce qu’on s’immobilise complètement. Dans cette configuration, il se déconnecte obligeant une action sur le bouton pour relancer le véhicule. En attendant, on n’a presque plus besoin de toucher aux pédales.

Il faudra un peu de temps pour que le grand public s’habitue à ces nouveaux usages et surtout considère ce type de technologie comme un plus en matière de sécurité. Mais aujourd’hui, il est possible sur le deuxième Qashqai du nom d’embarquer ce système d’aide à la conduite simple d’usage simple et assez efficace.

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Christian Chéron