Le Mitsubishi L200 est capable de tout

Stratégie cruciale

Reprenant les codes stylistiques des dernières productions, le nouveau Mitsubishi L200 fait preuve d’une robustesse et d’une polyvalence exemplaires. En fait, il affirme sa personnalité en étant plus civilisé sur la route et plus efficace en tout-terrain même si son unique motorisation ne vaut qu’avec la boîte automatique.

Une stratégie cruciale pour récupérer la clientèle perdue lors de la suppression du bonus dont profitaient jusqu’alors ces véhicules utilitaires et venir chatouiller le Ford Ranger qui caracole en tête des ventes.

Club Cab 2+2

Diffusé au sein de 150 pays (le succès du modèle est surtout marqué en Asie), le L200 de Mitsubishi écoulé à 4,7 millions d’unités depuis le début de son histoire (1978), est sans aucun doute l’un des véhicules les plus éloignés des tendances automobiles actuelles.

Taillé pour dominer la route et franchir les routes les plus escarpées, ce Club Cab 2+2 s’est montré à son grand avantage dans le massif du Mercantour.

Exempté de taxes

Ce modèle Club Cab est très important en France pour Mitsubishi, depuis que la législation fiscale pénalise fortement les Doubles Cabines désormais soumis à la TVS et au malus écologique (+ 10 000 euros !).

Avec ses 2 places + 2 strapontins à l’arrière, notre modèle à l’essai aux doubles portes antagonistes est le dernier à bénéficier d’un traitement de faveur dès lors qu’il est employé à usage strictement professionnel.

Un design viril

Si au premier regard, on pense que ce L200 n’est qu’un facelift, on se trompe puisqu’il revendique plus de 50 % de nouvelles pièces dont une part d’acier à haute résistance dans la structure considérablement augmenté.

Cette sixième génération du L200 présente un nouveau carénage autour de l’habitacle, conservant toutefois les traits caractéristiques de la marque tels que sa large ceinture de caisse et la séparation incurvée entre la cabine et la benne.

Design osé, face avant anguleuse, capot rehaussé de 4 cm, sa ligne dispose de tous les codes de la virilité.

Proche d’un SUV

La solidité est également de mise au sein de l’habitacle, enrichi d’encadrements des boutons et des ouïes d’aération. Le châssis toujours en échelle a été renforcé tandis que les suspensions ont été revues et le freinage renforcé grâce à des disques plus imposants.

Tout cela lui confère un confort digne d’un SUV.

Que 150 chevaux

Du changement, il y en a aussi sous le capot avec un seul et unique moteur, le turbo diesel de 2,2 litres. Revu pour s’adapter aux besoins du pick-up (le 2,4 l à disparu sacrifié sur l’autel des nouvelles normes anti-pollution qu’il ne pouvait franchir), il développe 150 chevaux et surtout 400 Nm de couple à partir de 1 750 tr/mn. Il peut s’accompagner d’une boîte auto à 6 rapports (5 000 €) en lieu et place de la manuelle.

Malheureusement, ce bloc montre ses limites avec un manque de coffre évident en bas régime (surtout avec la boîte mécanique) au point de ne pouvoir sortir d’une épingle qu’en première. Il est vrai que notre bête pèse ses 2 tonnes à vide.

Grimpe aux arbres

Mais voilà, son terrain de jeu se situe en dehors des routes. Doté de la transmission Super Select 4WD-II, il est le seul pick-up doté de la transmission intégrale permanente qui vous permet de rouler avec les quatre roues motrices engagées tout en ayant une boîte de réduction avec rapports courts.

Bien évidemment, il ne faut pas hésiter à jouer avec la molette de sélection avec cet engin qui possède des capacités de franchissement hors du commun.

Christian Chéron