Mini diesel (essai archivé)

   Voiture ludique et grande seductrice, habituee des quartiers chics, la Mini recreee par BMW existe en essence dans des versions sages et sportives couvrant des puissances allant de 90 ch a 163 ch (pour la Cooper S). Sa declinaison en cabriolet est prevue pour l’ete 2004, mais des ce mois de juin 2003, elle est livrable avec une motorisation diesel.
   Une surprise dans la mesure ou, meme si l’engouement des conducteurs francais pour le gazole se confirme de mois en mois, l’image de ce type de moteurs ne correspond pas vraiment a celle de l’elegante et pimpante Mini. Il n’est qu’a ecouter une Mini One D de l’exterieur pour en etre convaincu !
   De l’interieur cependant, le bruit caracteristique du diesel est fortement attenue, et mis a part quelques petites vibrations dans le volant, l’adaptation du 1.4 l de la Yaris apparait tres correcte. Pourquoi avoir choisi un moteur Toyota ? Tout simplement parce que BMW ne possede pas ce genre d’article dans sa banque d’organes et que la compacite du quatre cylindres japonais convenait bien a l’etroitesse du compartiment moteur de la Mini. En bon motoriste toutefois, le constructeur allemand a revu ce produit venu d’ailleurs en adoptant un volant moteur bi-masse et une gestion moteur differente augmentant le couple maxi.
   La puissance en revanche reste fixee a 75 ch, selon les recommandations de Toyota. Inutile donc d’attendre monts et merveilles de cette auto qui reste esthetiquement une Mini mais perd en agrement de conduite. Il faut la mener comme ce qu’elle est : une petite voiture diesel aux performances modestes et aux accelerations lineaires, dotee, comme la Cooper S d’une boite a 6 rapports, ce qui n’a rien de sportif en l’occurrence et entraine des changements de vitesses forcement rebarbatifs a la longue. Chez BMW, on ne s’en emeut pas. La Mini diesel doit exister pour compenser la consommation de ses gros modeles et faire baisser les rejets de CO2, comme tous les constructeurs se sont engages a le faire…

Pierre DAUBROSSE.