Mini Clubman JCW, le petit break familial et sportif

Comme c’est un restylage, abordons tout de suite, le jeu des sept nouveautés !

Autrement dit, presque rien puisque l’on trouve l’adoption d’un nouveau bouclier avant, le graphisme des feux arrière (100 % LED) aux motifs de l’Union Jack pour affirmer les gênes britanniques de cette Mini, etc.

Comme le Clubman partage la plateforme UKL2 avec BMW (Série 2 Active et Gran Tourer, SUV X1 et X2, Série 1), il était légitime de penser que l’aménagement de l’habitacle s’en rapprocherait. Si les finitions sont sans reproche, l’ergonomie des commandes et notamment celle de l’écran central ainsi que les sièges au parfait maintien latéral, sont bel et bien « travaillés » par Mini.

PLUS DE PUISSANCE

Vous l’aurez compris, c’est sous le capot que les choses intéressantes se passent. Jamais une Mini n’était montée si haut en puissance. Une exclusivité dans la famille des berlines de la marque.

À l’évidence, les retours de possesseurs de cette version, évoquaient un manque de puissance pour bénéficier de la meilleure sensation de conduite. Qu’à cela ne tienne. Afin de se hisser à la hauteur d’une concurrence proposant une puissance oscillant entre 300 et 306 chevaux, le 4-cylindres 2 litres a bénéficié de multiples modifications, histoire d’emmener avec agilité les 1600 kg.

Ainsi remodelée, la Mini JCW Clubman est une vraie sportive de son temps même si cette sportivité n’est pas naturelle chez ce break.

MOINS DE SENSATIONS

Avec 75 ch de plus que la génération précédente grâce au même moteur que la BMW M135i, on s’attendait à rester scotché au siège. Malgré des chiffres laissant rêveur (306 ch), les accélérations ne sont pas aussi sauvages que les lettres JCW pouvaient le laisser penser (0 à 100 km/h en 4"9).

Ce Clubman modère en fait sa réaction immédiate, rendant sa mise en vitesse linéaire. Et c’est là que le bât blesse parce que nous attendions quelque chose de plus radical sauf que ce JCW Clubman, est avant tout destiner aux familles.

RIVÉE AU SOL

Ces moindres sensations au volant sont « la faute » à un remarquable châssis virant à plat, à un bon équilibre des masses maîtrisées au prix d’une suspension assez ferme et à une direction ultra-précise et directe.

Ajoutez à cela une transmission intégrale non permanente et un pont avant autobloquant (combiné au contrôle de stabilité DSC) veillant au grain, et vous vous retrouvez effectivement avec un Clubman neutre et rivé au sol au comportement routier policé. Un peu déroutant lors de la prise en main.

Parfaitement équipée, cette Mini Clubman JCW, affichée à partir de 44 900 € n’est évidemment pas donnée. Mais le petit break familial, généreux en sensations a le bon goût de rester moins onéreux que ses prestigieuses concurrentes.

Christian Chéron