Mercedes Classe S 350d : voyager à son bord est un privilège

La Mercedes Classe S est une institution depuis plusieurs décennies (1951). Sur de nombreux plans, elle a été avant-gardiste, à l’image de l’ABS inauguré en 1978, de l’airbag en 1981, de l’antidérapage ESP en 1995 et du régulateur adaptatif en 1998. Un véritable laboratoire de nouvelles technologies et d’équipements que l’on retrouve maintenant sur toutes les voitures.

Mais comment cette nouvelle génération peut encore innover ? Pour évoluer si l’on en croit la marque allemande, l’automobile va désormais se tourner vers le conducteur pour le seconder, voir le devancer en s’appuyant encore un peu plus sur les aides à la conduite, le système embarqué et les équipements de confort.

Le train de la modernité

Pour se faire une idée plus précise du monde demain, installons-nous à bord de la 350d AMG Line. Comme c’est un véritable salon, pour profiter de toutes les fonctionnalités, mieux vaut ne pas se trouver au volant ! Le confort total, l’espace royal, et le silence poussent vraiment à la curiosité.

Commande vocale bien gérée (« Hey Mercedes, relève mon store »), nouvelle instrumentation numérique en trois dimensions ou encore affichage tête haute à réalité augmentée, programmes relaxants (le siège conducteur est équipé de 19 moteurs électriques pour permettre de trouver la position de conduite) ou énergisants, système audio 4D-Surround (dans les sièges) sans oublier l’assistant MBUX qui anticipe vos souhaits dès que vous faites un geste ou tournez la tête... la Classe S châssis court n’a pas manqué le train de la modernité.

Une ballerine de 2.1 tonnes

Malgré une longueur accrue de 54 mm (5,19 et 5,29 m pour la limousine), la nouvelle génération Classe S revue de fond en comble, se dirige comme une ballerine. Dans les épingles du col de l’Espigoulier (Bouches-du-Rhône) où s’effectuait une partie des essais, les roues arrière directrices (1 600 €) pouvant braquer jusqu’à 10° en manœuvres, transforment ce navire amiral en un véritable petit kart (600 Nm de couple dès 1 200 tr/min), d’une incroyable agilité.

Avec certes dans les portions sinueuses, un amortissement amollissant que l’on corrige assez aisément en passant en mode automatique pilotée qui annihile les petits effets de pompage sans altérer l’excellent filtrage de suspension notamment en position Sport.

Force tranquille et agile

Car l’unique 6 cylindres en ligne diesel de 2 925 cm³ disponible dans l’Hexagone, développant 286 ch dans la S350d ou 330 ch dans la S400d à quatre roues motrices, n’attend qu’une franche poussée sur la pédale d’accélérateur pour démontrer sa convaincante force tranquille (0 à 100 km/h en 6’’4).

Matraqué par la fiscalité, l’essence ne pointera le bout de son Étoile que cet été sous la forme d’un hybride rechargeable avec un rayon d’action sur les batteries frisant les 100 km. En attendant, le mazout assure parfaitement son rôle, même au niveau de la consommation plus que raisonnable (7,5 l aux 100 km sur le parcours d’essai tourmenté).

Quant au prix de base de cette Classe S, septième du nom, il est affiché à 100.600 €, plus 5 000 € en version longue (avec chauffeur !) que 60 % des grands français de ce monde choisiront sachant que 90 % signent pour sa remplaçante (taux de fidélité inégalé).

Christian Chéron