Kia Stonic le petit SUV qui se démarque

Avec son style jeune et décalé, le pétillant et coloré Stonic ne vient pas pour faire de la figuration. Cousin éloigné du Hyundai Kona, il veut damner le pion aux références du marché.

Aussi pour se démarquer de la concurrence représentée sur notre territoire par les Renault Captur et Peugeot 2008, le Stonic (contraction de Speedy et Tonic) mise énormément sur ses lignes travaillées façon berline, ses possibilités de personnalisation (5 teintes de pavillons pour contraster avec les 9 couleurs de carrosserie) et ses qualités dynamiques.

Dynamique et colorée

Capot élancé, épaules galbées, ligne de toit basse, museau puissant où trône la fameuse calandre iconique « Tiger Nose », il arbore une silhouette résolument dynamique accentuée par le montant arrière qui, en se prolongeant sur le toit, crée un original « effet Targa ».

L’atmosphère intérieure grimpe d’un cran avec un traitement plus coloré mais il se montre encore assez classique, même si l’ergonomie générale le place parmi les meilleurs élèves de la catégorie. Rien de rédhibitoire, à condition de tolérer le plastique dur et peu valorisant le composant.

Que 2 roues motrices

Conçu sur la même plate-forme que la dernière Rio, le « baby Sportage », comme on le surnomme déjà, se contente des 2 roues motrices (la transmission 4x4 ne recueille les faveurs que de 4 % des acheteurs dans le segment) reprenant le schéma de la traction avant à moteur transversal.

Un choix technologique qui permet de gagner un peu de poids sur la balance, et donc de garantir des niveaux de consommation au plus bas possible (et des grammages de CO2 raisonnables).

En aventurier urbain, il peut malgré tout se jouer des trottoirs grâce à ses 18 cm de garde au sol mais il n’est pas du tout baroudeur dans l’âme bien qu’il en adopte certains codes comme les sabots de protection gris et les inserts en plastique noirs.

Pas surélevé

Avec une longueur de 4,14 m, le Kia Stonic propose une habitabilité correcte mais sans être extraordinaire - les passagers arrière ne paient pas la rançon du pavillon incliné -  le volume de chargement n’excédant pas les 352 litres (jusqu’à 1 155 litres). Par contre, ce qui est assez étonnant, c’est que Kia a pris le parti de ne pas surélever la position de conduite, facteur pourtant très apprécié par la clientèle.

L’avantage d’une plateforme légère, est qu’elle peut se contenter de petits moteurs. En l’occurrence, le Stonic est animé par trois moteurs, deux essences (1.4 100 ch et 1.0 T-GDi 120 ch, qui représenteront probablement la majorité des ventes) et un diesel, le 1.6 CRDi 110 ch.  À noter que la boîte de vitesses à double embrayage DCT à 7 rapports sera introduite en 2018 sur certains modèles de la gamme.

Le Stonic 1.0 T-GDi au top

À l’usage, ce petit SUV 3 cylindres turbo se montre parfaitement adapté au poids contenu (1.260 kg) grâce à son turbo (couple maxi de 172 Nm). Il n’est pas moins souple que le diesel. Étudié pour la ville, il privilégie du coup une légère consistance.

Pourvu d’un amortissement assez ferme, il dispose d’une suspension bien réglée. Cela nous permet d’élever le rythme, la précision du train avant bien aidée par une prise de roulis maîtrisée débouchant sur une surprenante agilité sur un tracé sinueux.

Si le design reste une des toutes premières motivations d’achat d’un petit SUV, le comportement routier demeure un argument incontournable. Deux aspirations que le Kia Stonic n’hésite pas à mettre en exergue.

Christian Chéron