Kia Sorento, l'alternative coréenne
Essai Kia Sorento
Le Sorento s'embourgeoise. Plus spacieux, plus raffiné, très bien équipé ce SUV, doté d'un fort contenu technologique, devrait permettre à Kia de venir taquiner la concurrence dans le segment convoité des 4X4 haut de gamme.
Modèle essayé
Kia Sorento 2.2 CRDI 200 ch
Les plus
Habitabilité généreuse Finition Traction intégrale Confort routier Rapport prix/équipement |
Les moins
Accès à la 3e rangée Boîte auto lente Direction démultipliée Comportement pataud |
Sept places, quatre roues motrices, un équipement digne d'une gamme Premium, la troisième génération du Sorento affiche d'emblée sa vocation familiale, avec une présentation soignée. Vaisseau amiral de la marque qui nourrit de grandes ambitions à l’international, le coréen vient défier les stars européennes, 4X4 de luxe et SUV de généralistes (Audi Q7, BMW X5, Volvo XC 60 ou Volkswagen Touareg). En a-t-il les moyens ? Si la firme asiatique n'a pas encore l'image des labels d'outre-Rhin, elle dispose cependant de sérieux atouts et notamment d'une qualité de fabrication revue à la hausse.
Belle habitabilité
Allongé de près de 10 cm par rapport à son prédécesseur (4,78 m) le Kia Sorent ne fait pas dans l'originalité tout en affichant un look agréable. La face avant arbore une calandre massive en nid-d’abeilles et des projecteurs effilés. La ligne de pavillon est surbaissée alors que l'arrière se caractérise par des épaulements plus proéminents.
L'intérieur fleure bon le haut de gamme. Les matériaux nobles côtoient les plastiques, désormais moussés, alors que les assemblages rivalisent avec les références allemandes. L'habitabilité conviendra à une famille nombreuse, malgré une garde au toit un peu juste à l'arrière. Point fort de ce modèle, la troisième rangée offre deux sièges supplémentaires dont le seul défaut est la difficulté d'accès. Les rangements sont nombreux et la modularité bien étudiée. Le coffre est au diapason avec une capacité de 605 litres en configuration 5 places et 1 722 litres, sièges rabattus.
Confortable mais pataud
La motorisation est unique, avec un quatre cylindres diesel porté à 200 ch. Ce bloc suffit à déplacer les 1950 kg de ce mastodonte, à son aise dans les grands espaces. En revanche, il ne faut pas trop lui en demander dans les relances, notamment avec la boite auto un peu paresseuse (la boite mécanique reste plus agréable). La douceur des suspensions, l'insonorisation poussée, la direction précise, la traction intégrale sécurisante ajoutent au confort global de ce SUV de standing qui apprécie moyennement d'être brusqué sur les routes sinueuses. Lourd sur ses appuis il prend un peu de roulis (malgré le correcteur d'assiette) et s'avère pataud. La sportivité n'est pas la vocation de ce Kia qui offre pourtant un agrément de fonctionnement digne de celui d'une bonne berline,avec le volume en plus (7 places comme le Hyundai Santa Fe), mais une consommation supérieure à 9 litres.
Ce véhicule mieux adapté au marché américain (pas de version 5 places) progresse en qualité perçue, habitabilité, dotation et contenu technologique. Ne bénéficiant pas de la légitimité du Premium, il lui reste à se faire un nom. Pour une somme dépassant les 45 000 euros, la concurrence s'affiche en effet avec des blasons plus prestigieux.
Christian Chéron

Moteurs : 4 cylindres en ligne, turbo à géométrie variable Cylindrée : 2 199 cm3 Puissance : 200 ch à 3800 tr/mn Transmission : 4 roues motrices Couple moteur : 441 Nm, de 1 750 à 2 750 tr/min Boîte de vitesses : mécanique ou automatique à 6 rapports Vitesse maxi : 203 km/h 0 à 100 km/h : 9,0 et 9,6 s |
Consommation mixte : 6,1l (BVM) et 6,7l (BVA) Longueur : 4,780 m Largeur : 1,890 m Hauteur : 1,685 m Poids : 1 932 à 1 953 kg Réservoir : 70 litres Volume du coffre : 142 à 1 662 litres Emission de CO2 : 161 g/km (BVM) et 177 g/km (BVA) |
ÉQUIPEMENTSPRIXMalus : 2 200 euros (BVM) et 3 000 euros Version Premium, BVM : 43 900 euros Version Premium, BVA : 45 900 euros Version Ultimate BVA : 49 900 euros |
Kia Sorento : les rivales

