La Kia Picanto se virilise

Kia poursuit le renouvellement de ses citadines 5 portes en continuant à s’inscrire dans la modernité avec ses technologies embarquées et une touche stylistique aguicheuse. Ce renouvellement a été rendu possible du fait que la Picanto a adopté une nouvelle plateforme, qu’elle partage avec sa cousine la Hyundai i10. Reconnaissons que les qualités esthétiques, surtout en ce qui concerne la version GT Line, sont une franche réussite. Avec sa ceinture de caisse plus haute, sa face avant agressive (calandre Tiger Nose), ses porte-à-faux réduits au maximum et le design de sa partie arrière (double sortie d’échappement), elle affiche un vrai caractère qui fait mouche auprès de la clientèle féminine.


Du volume

La compacité étant un réel critère d’achat, la Picanto n’a pas pris un centimètre par rapport à l’ancien modèle et affiche toujours 3,60 m (comme la Renault Twingo) de long et 1,60 m de large. Seul l’empattement a légèrement évolué (1,5 cm) au profit des passagers (quatre adultes seront confortablement installés) mais surtout des bagages puisque la soute grimpe à 255 litres et jusqu’à 1 010 litres si on rabat la banquette 2/3 -1/3. Elle se montre vraiment accueillante et fort pratique au regard de son petit gabarit.

Plus d’espace intérieur, mais aussi un soin apporté à la finition et un équipement de plus en plus riche sachant que l’habitacle a été totalement revisité. La nouvelle Picanto confirme ce grand sens de l’accueil. Les plastiques sont certes durs mais se veulent plus valorisants alors que la planche de bord est entièrement nouvelle. La Picanto est d’ailleurs la première du segment à disposer d’un écran tactile de 7 pouces intégrant un vrai GPS. Sinon, une finition GT Line (à partir de 14 500 €) fait son apparition se voulant plus sportive que les autres. Outre son kit carrosserie spécifique, elle embarque une sellerie cuir, un pédalier alu et le chargement du smartphone par induction.


Le petit qu’il nous faut

Pour l’instant, deux motorisations atmosphériques sont au catalogue : un 3 cylindres essence de 67 ch  pour 96 Nm de couple et le 4 cylindres atmo de 1,2 litre qui fait grimper la cavalerie à 84 chevaux. Le modeste 3 cylindres reste cohérent avec la vocation strictement urbaine de la Picanto. Il souffre en revanche d’un appétit prononcé. C’est tout de même avec cette version que les sensations, surtout dans les phases de reprise ont été les plus agréables. La version suralimentée de ce 3 cylindres 1.0 T-GDI de 100 ch est du coup attendue avec impatience. A noter que la GT Line est la seule finition qui permet de choisir le moteur 1.2 de 84 ch. Plutôt volontaire, ce bloc voit son tempérament altéré par une boîte de vitesses aux rapports mal étagés.

Grâce à son châssis allégé et son amortissement retravaillé, la Picanto progresse en précision et en agrément de conduite, avec un roulis bien maîtrisé et une inscription en courbe plus franche. Et ce, malgré un poids qui reste conséquent.

Autant dire que cette Picanto garantie 7 ans, au rapport prix-équipement séduisant s’affiche comme une vraie alternative aux références du segment.

Christian Chéron