La force tranquille du Ford Kuga

Ford poursuit sa montée en puissance sur le segment des SUV en effectuant un rafraîchissement de mi-carrière sur son modèle emblématique. Les designers lui ont appliqué les derniers codes stylistiques comme la massive calandre trapézoïdale inspirée des Aston Martin, des blocs optiques plus agressifs, tout en faisant évoluer l’ergonomie de son système multimédia grâce à une épuration des commandes.

Le Kuga inaugure en effet la 3e génération du système « SYNC3 », cette interface à commande vocale intégrée à l’écran tactile capacitif de 8 pouces. Même si nous ne sommes pas fan de ce genre d’options, reconnaissons qu’il est plus logique et plus facile à utiliser.


Une force de caractère

Mais revenons à la silhouette de cette nouvelle mouture. Les lignes sont tendues mais les muscles saillants. Ainsi dessiné, le Kuga dégage une véritable force de caractère renforcée par des surfaces vitrées relativement haute pendant que le toit plonge légèrement en direction de la poupe. 4,53 m de long et 1,84 m de large, le Ford Kuga est l’un des SUV les plus grands de sa catégorie. Des dimensions revues à la hausse qui profitent au coffre (456 litres avec la banquette arrière en place) mais un peu moins à l’habitabilité arrière.


Tire son épingle du jeu

Sous le capot, le Kuga bénéficie d’un nouveau bloc 1.5 TDCI 120 chevaux remplaçant le 2.0 TDCi de même puissance. Malgré un couple réduit de 20 Nm (270 Nm), ce 4-cylindres parvient à tirer son épingle du jeu bien qu’un peu juste pour tracter les 1650 kg. Il est accouplé à une boîte de vitesses manuelle ou à une boîte automatique Powershift à double embrayage (en option à 1.500 euros). La fluidité de cette transmission est assez remarquable. Même s’il échappe désormais au malus, ce moteur consomme plus que son prédécesseur.

Le reste de l’offre mise sur les fortes puissances avec le 2.0 TDCi de 150 ch et 180 ch en Diesel et le 1.5 EcoBoost calibré à 120 ch, 150 ch et 182 ch en essence.


Bien amorti

Son comportement routier se révèle fidèle à la réputation de la marque et rassurant. Quelles que soient les conditions de roulage, le Kuga ne se départit jamais de son flegme et de son efficacité. Les suspensions fort bien amorties préservent les vertèbres des occupants. Dommage que sa direction soit un peu lourde, pénalisant de ce fait l’agilité.

Grâce à l’apport du diesel 1.5 TDCi confortable et économique, et le gommage d’un bon nombre de défauts, ce lifting rajeunit vraiment le Kuga. Et comme son positionnement tarifaire est assez intéressant, ce SUV entame une intéressante nouvelle vie.

Christian Chéron