La Ford Focus évolue en douceur

Le segment C constitue en France un marché de choix pour les constructeurs. Avec 7 millions d’unités vendues en Europe depuis 1998, il n’était bien évidemment pas question de révolutionner l’univers stylistique des berlines compactes.

Cette Ford Focus encensée pour son design et son châssis dynamique garde ses atouts auxquels on s’est empressé de rajouter un maximum d’aides à la conduite et de connectivités pour être dans l’air du temps.

Plus d’espace à l’arrière

La ligne de la nouvelle Focus tranche avec la génération précédente en faisant oublier la lourdeur de ses traits, notamment dans la partie arrière. Revue de fond en comble puisque s’appuyant sur la nouvelle plate-forme, baptisée C2 censée améliorer le rapport gabarit/habitabilité et l’aérodynamisme, la compacte à l’ovale bleu aligne quasiment les mêmes mensurations - bien que plus longue, plus basse et plus légère -, tout en perdant 80 kg.

En revanche, ses proportions intérieures changent, avec un empattement porté à 2,70 m (+ 5 cm), qui profite à l’espace habitable arrière.

Plus simple

Si, à l’image de la carrosserie, la présentation demeure très classique, à l’intérieur les progrès sont assez significatifs. Certes, l’ambiance manque de personnalité et de modernité, mais c’est à peu près la même chanson chez tous les constructeurs !

L’ergonomie profite de l’arrivée d’un écran tactile 8 pouces qui permet de réduire de 50% le nombre de boutons au profit d’une instrumentation plus moderne et épurée.

L’habitacle s’apprivoise d’autant plus facilement que la position de conduite jouit d’une belle amplitude des réglages. Sinon au chapitre technologie embarquée, la Focus se place une nouvelle fois parmi les bons élèves.

Le 3 cylindres essence plébiscité

Sous le capot de la nouvelle Ford Focus, le choix des motorisations est large, avec deux blocs diesel composée d’un 1,5 litre disponible en 95 et 120 ch et d’un 2 litres de 150 ch, sans oublier les deux blocs essence dont le 3 cylindres plébiscité pour raison de plus faible rejet de CO2. Il s’agit d’un 1 litre conjugué en 85, 100 et 125 ch, tandis que le 1,5 litre est proposé en 150 et 182 ch.

Ces deux motorisations bénéficient de la technologie de désactivation d’un cylindre lorsque la pleine puissance du moteur n’est pas requise pour économiser du carburant (environ 4 %).

Agréable en usage courant et très silencieux au ralenti, ce 1.0 manque, toutefois de peps sous 1 500 tr/mn.

Performance convenable

Notre essai s’est concentré sur la Ford Focus 1.0 EcoBoost 125 ch avec boîte manuelle à 6 rapports (1 700 € de plus pour une automatique à 8 rapports) qui devrait réaliser le plus de ventes en France.

Ce tricylindre rencontré chez Ford depuis quelques années a subi de nombreuses évolutions pour gagner en agrément. Sa sonorité sympathique et sa disponibilité en font un bon choix. Ses performances sont plus que convenables alors que la voiture se montre légère et incisive en courbe. Sa suspension est assez douce et contrôlée.

À noter que la Focus peut bénéficier en option d’une suspension active capable de détecter les nids-de-poule afin d’en atténuer leurs effets. Son agrément de conduite fait vraiment référence sur le segment des compactes où seule la Peugeot 308 peut lui revendiquer le leadership.

À défaut de révolutionner le genre, cette familiale compacte mérite qu’on s’intéresse à son cas sa nouvelle plate-forme, rehaussant le confort, l’habitabilité et le plaisir de conduite.

Christian Chéron