Focus TDCi (essai archivé)

   Les strateges de Ford ne sont pas a l’abri des betises : ils ont totalement sous-estime l’actuel succes des monospaces compacts et du diesel common rail. Pourtant tres reussie, la pauvre Focus devait se battre seule face aux binomes Xsara-Picasso, Astra-Zafira, Megane-Scenic et sans veritable diesel contre des common rails tres reussis. Le monospace Focus n’arrivera qu’en 2003, mais des mai 2001 le turbo diesel TDCi remet les pendules a l’heure, on peut le considerer comme le meilleur du marche. Pas besoin d’etre expert pour constater que la Focus TDCi est quasiment aussi silencieuse qu’une essence, a l’interieur comme a l’exterieur. Et puis a ses 115 ch s’ajoutent 250 Nm de couple a 1 850 tr/mn, qui offrent 193 km/h et des accelerations musclees, 10,8 secondes au 0/100 km/h. Comme la consommation n’augmente pas - 5,5 litres en cycle mixte - et que la Focus tient toujours aussi bien la route, elle passe en tete du peloton des moyennes. Le bloc moteur fonte 1 753 cm3 etant celui de la 90 ch, cette mutation est due a son common rail de marque Delphi. En partie fabrique a La Rochelle et Blois, avec son reservoir en forme de boule, egalement adopte par Renault, il casse le monopole de Bosch et apporte deux « plus ». Le premier est un detecteur de cliquetis. Des qu’il entend le moteur cogner, il regle differemment l’injection pour faire cesser le bruit. Le second se nomme overtorque. Pendant quelques secondes, la gestion electronique fait grimper le couple de 250 a 280 Nm en agissant sur le turbo a geometrie variable et l’injection. Ainsi on peut doubler plus vite, avec plus de securite et sans consommer plus. Du coup, ce TDCi surclasse les Peugeot HDi, jusqu’ici rois de la categorie, et fait de cette Focus - en attendant la 307 ? - la diesel moyenne la plus interessante du moment. Le gag est que PSA et Ford mettent ensemble au point un petit turbo D 1.4 de 80 ch : avec de tels parents ce devrait etre un surdoue !

Jean-Pierre GOSSELIN.