Fiesta (essai archivé)

   Nee en 1976, la Fiesta en est a sa 5e generation. Lancee en 1995, la 4e marquait un saut qualitatif important sur celle de 1989. Les moteurs Zetec, concus avec Yamaha, et une base roulante plus rigoureuse, changeaient radicalement l’image de la Fiesta. Divine surprise, elle montrait des qualites routieres de haut niveau et pouvait enfin traiter d’egal a egal avec les petites francaises. Les tres reussies Clio 2, 206, puis les nouvelles Punto et Polo, ont contraint Ford a lui offrir d’urgence de nouveaux atouts pour seduire. Il s’est pourtant arrete a mi-chemin, ne rajeunissant que l’avant, sans rien toucher a l’arriere et a l’interieur. Ce facelift a l’economie cache une mecanique amelioree dans les details, pour rendre encore plus performante un base roulante qui l’etait deja. Bref, il faut analyser la liste des equipements pour trouver des « plus » serieux, comme l’ABS, la direction assistee et le double airbag de serie. Un essai de la 1.25 de 75 ch a montre tout le bien qu’on pouvait penser de ces ameliorations, encore que chausser une petite familiale de pneus sportifs Pirelli P 700 peut surprendre. Excellente en confort et tenue de route, elle laissait presager d’un festival avec la 103 ch exclusivement 3 portes. Helas, si le 1.6 Zetec a reellement la peche, la suspension offre les noyaux en prime ! Trop proche du Coupe Puma, cette S vire a plat, rugit comme une vraie sportive mais vous secoue a la moindre bosse. Finalement, elle n’apporte rien de plus que la 1.4 de 90 ch, bien plus homogene, confortable et silencieuse. Ford aura le temps de revoir sa copie d’ici l’arrivee de la S, en fevrier 2000, en meme temps qu’un diesel injection directe. Derive du 90 ch de la Focus il n’aura que 75 ch, une puissance un peu juste face aux Punto (80 ch) et 206 (HDI 90 ch). Cette relance laborieuse n’empeche pas la gamme Fiesta de toujours offrir un bon rapport prestations prix, ceux-ci n’augmentant que de 1 000 F en depit d’un equipement bien plus complet.

Jean-Pierre GOSSELIN.