Ford Ecosport : une véritable révolution esthétique

Malgré le fait qu’il soit un des pionniers de la catégorie, l’EcoSport a connu des débuts difficiles à son lancement en Europe (2014), principalement à cause d’un design peu engageant et d’une porte de coffre à ouverture latérale dotée d’une roue de secours greffée sur l’ouvrant à la manière des gros 4X4 d’antan. Face à ce flop, il faut savoir que ce modèle avait été conçu pour les marchés émergents, le constructeur américain a donc revu sa copie (déjà en 2015).

Désormais assemblé en Roumanie et non plus en Inde, avec sa face avant et sa planche de bord dans l’air du temps, il prend un chouette coup de jeune. Pas négligeable, car sur ce segment, le style est l’un des critères d’achat fondamentaux.

Un coup de jeune

La principale révolution est esthétique. Ailes, capot, phares et bouclier sont nouveaux. Oubliée la double grille chromée. Le nouveau-né s’inscrit désormais dans la gamme du constructeur à l’ovale avec la calandre hexagonale façon Kuga et Edge, étiré ses feux, et sculpté ses antibrouillards. Les bas de caisse du Ford Ecosport peuvent être peints (finition ST Line) alors que le toit peut adopter une teinte contrastée, histoire de donner un peu de fantaisie à l’ensemble. Finalement, c’est l’arrière qui évolue le moins, malgré une lunette enveloppante qui semble courir d’un seul trait jusqu’aux vitres de custode.

L’intérieur n’échappe pas à la règle. Oubliée là aussi, la planche de bord au design confus et surchargé. Dessin général, écran d’info-divertissement tactile pouvant aller jusqu’à 8 pouces (finition Titanium), qualité des matériaux, tout est inspiré de la nouvelle Fiesta. De quoi se remettre à la page par rapport aux autres.

Une transmission intégrale

Ford a profité de ce restylage pour également remanier la gamme de motorisations. Le 3 cylindres turbo essence 1,0 EcoBoost qui constitue la totalité de l’offre est conservé dans ses puissances 125 et 140 ch (uniquement en finition haute), alors qu’une version de 100 ch ne devrait pas tarder à être commercialisée.

Côté diesel, le 1.5 TDCi de 100 ch est le seul à être conservé mais il reçoit le renfort d’un nouveau 1.5 EcoBlue de 125 ch. Alors que l’EcoSport se contentait de deux roues motrices, ce dernier bénéficie de la nouvelle transmission i-AWD, une rareté dans le segment. Étrangement, cette version diesel 4x4 est moins bien lotie (16 cm) en garde au sol que les versions 4x2 (19 cm). Comprenne qui pourra.

En attendant, ce nouveau bloc n’est disponible qu’en boite mécanique à 6 rapports. Il est étonnamment silencieux à l’accélération mais plus bruyant et vibrant au ralenti. Sans pâtir d’une fermeté trop exagérée, le SUV EcoSport ne se tient pas trop mal dans les enchaînements même si un penchant pour le roulis est bien présent.

S’il se situe dans la moyenne au niveau de ses tarifs, le Ford EcoSport est désavantagé par ses performances rapportées à la puissance des moteurs. Dommage, car pour le reste, il s’est vraiment mis au diapason des exigences de son public.

Christian Chéron