Ford EcoSport : la nouvelle vie du SUV

Avec son physique cubique lui conférant un réel déficit d’image face à une concurrence (Renault Captur, Peugeot 2008 et autre Citroën C4-Cactus) jouant à fond la carte de la séduction sur ce segment des SUV compacts ô combien porteur par les temps qui courent (20 % du marché européen), l’EcoSport importé depuis deux ans, se devait de tordre le cou aux préjugés. La première modification notoire est sans conteste la perte de la roue de secours accrochée à la porte arrière qu’arborait la version précédente. Elle existe toujours, mais en option (200€). Libéré de cet appendice, l’EcoSport ne mesure plus que 4,02 mètres (- 26 cm) et devient beaucoup plus facile à garer.

Pour le reste, l’essentiel des améliorations porte sur l’apparition d’une finition sportive (Titanium S), sur les nouveaux coloris punchy et le comportement dynamique. Maintenant, chacun sait, que le design est un levier assez extraordinaire pour améliorer le rendu à moindre frais. Avec sa garde au sol parmi les plus hautes du marché (19 cm en essence, 16 cm en Diesel), ses protections de carrosserie et sa face avant rigolote, l’Ecosport peut effectivement se prendre pour un baroudeur des temps modernes.

Sous sons capot, la Ford Ecosport propose trois moteurs : Un bloc essence 1.5 Ti-VCT de 112 ch à boîte automatique Powershift, un bloc 1.5 TDCi de 95 ch qui gagne 5 ch au passage et le fameux bloc 3 cylindres 1.0l Ecosport Ecoboost de 125 ch qui sera rejoint très rapidement par une version à 140 ch exclusivement réservée à la finition Titanium S. Cette nouvelle finition se distingue par une présentation spécifique, avec toit, coques de rétroviseurs et jantes noirs, ainsi que par un châssis plus sportif, avec suspension affermie et des aides à la conduite recalibrées.

Pour notre essai, nous avions en main le 1.0 l EcoBoost à l’agrément remarquable (un filet de gaz suffit) qui brille par sa sobriété, sa bonne allonge dans les tours (170 Nm de couple) et ses performances assez surprenantes malgré des rapports de boîte un peu longs. Dépourvu de transmission intégrale, parce que dérivé de la Fiesta, il se limite toutefois à un usage routier, même si ses angles d’attaque lui permettent de sortir assez facilement des sentiers battus. Malgré la rigidification d’un maximum de pièces (suspension, barre antiroulis), le petit SUV ne perd rien de son agilité alors que son comportement général progresse en raison d’une liaison au sol retravaillée.

En corrigeant bon nombre de ses défauts, le Ford Ecosport devrait parvenir à se faire une place dans le monde impitoyable des SUV compacts, surtout dans sa nouvelle finition Titanium S.

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Christian Chéron