L’Audi A4 va de l’Avant

Majoritairement vendu à des entreprises et professions libérales, pour lesquelles la valeur résiduelle est importante, la nouvelle Audi A4 a tout de même bénéficié de quelques coups de crayon salvateurs. Les designers ont ainsi réussi à rajeunir son style tout en conservant la ligne générale du modèle qui conserve les mêmes proportions à deux ou trois centimètres près (4,73 m, + 2,5 cm). Un agrandissement extérieur profitant à la garde au toit (+2,4 cm) et à l’espace aux jambes (+ 2,3 cm).

Allégement global

Optiques plus travaillés, flancs sculptés, calandre plus en relief, les changements sont effectivement là. Tout comme du côté du châssis, qui bénéficie de la plateforme récemment inaugurée sur le tout nouveau Q7 et de ce fait, d’un allégement global, estimé à 110 kg en moyenne. Trains roulants optimisés, direction plus douce et plus précise, tout ceci contribue à l’amélioration du comportement routier et des performances (+25%).

Les changements sont plus profonds dans l’habitacle avec une finition fidèle à l’esprit haut de gamme du modèle qui respire la qualité des matériaux employés et un tableau de bord épuré où trône le Virtual Cockpit (300 € ou 610 €, en fonction de la finition) déjà vu sur l'audi TT, l'audi R8 et l'audi Q7.  Il est ainsi possible d’obtenir un affichage tête haute dans le pare-brise donnant les données principales comme la vitesse et la direction à suivre.

L’indiscutable Audi TDI 190

Sous le capot, les motorisations évoluent. L’entrée de gamme essence audi a4 TFSI reçoit le petit 1.4 TFSI de 150 ch, suivi de deux 2.0 TFSI, l’un de 252 ch et l’autre de 190 ch. En diesel audi a4 TDI, on démarre avec le 2.0 TDI en 136, 150 et 190 ch, chapeautés par le V6 3.0 TDI de 218 ou 272 ch. Quant à la transmission Quattro, elle est disponible sur les motorisations les plus musclées, alors que la boîte auto Tiptronic 8  n’est accolée qu’au 3.0 TDI de 272 ch, les autres se rabattant sur la S tronic 7 vitesses.

Le diesel étant toujours la motorisation la plus diffusée, notamment chez les berlines de taille respectable, notre choix s’était donc porté pour cet essai dans les gorges du Verdon sur le 1.9 TDI. Par son agrément et ses prestations, nous sommes tombés sous le charme de cet enthousiaste quatre cylindres à la sonorité fort sympathique. Dans cette configuration (châssis + moteur), la nouvelle A4 n’affichant que 1 430 kg sur la bascule, le train avant encaisse sans sourciller les 320 Nm du couple.

Rivée au sol et bien suspendue avec l’option de l’amortissement adaptatif, le comportement routier de l'A4 s’avère très naturel, avec un confort à bord toujours parfaitement préservé. Malgré une conduite dynamique, mais coulée, notre consommation est restée fort bien maîtrisée (6,4 litres aux 100 km).

Si la berline est une franche réussite, que dire de l'audi a4 break Avant qui réalise les 2/3 des ventes de ce modèle (une sacrée surprise, non !). En plus des qualités évoquées précédemment, il bénéficie d’une ligne fort séduisante. En sorte, que du bonheur.

Christian Chéron