Nissan Navara : le pick-up au look SUV de luxe

Pour marquer sa différence, tout en ne perdant pas de vue son look de 4x4 américain, le Navara 2 arbore un style encore plus typé avec sa face avant expressive que sur la génération précédente. Comme il n’oublie pas qu’il peut aussi servir pour le loisir, l’intérieur offre des prestations plus proches d’un Crossover que d’un utilitaire. Console centrale ergonomique, caméra arrière, capteurs de stationnement sont autant de prestations possibles suivant les versions.

Epargnés par le malus en France - contrairement aux 4x4 - parce que rangés dans la catégorie des véhicules utilitaires, les pick-up sont dotés aujourd’hui d’une double personnalité. Pour être plus précis, c’est bel et bien la présence de son plateau de charge qui a permis de désarmer la critique, une benne par ailleurs la plus grande du segment (1.58 m x 1.54 m) capable d’embarquer une charge utile jusqu’à une tonne ou de tracter 3,5 tonnes. Du coup, plusieurs grands constructeurs apparaissent sur ce segment (Volkswagen) ou s’apprêtent à le faire comme Renault et Mercedes, qui ont décidé de piquer sa plateforme pour développer leur propre pick-up.

Mais où le pick-up Navara a pris une bonne longueur d’avance sur ses rivaux, et par là même un véritable virage philosophique, c’est au niveau de la suspension arrière. Abandonnés les ressorts à lames (toujours présents sur le King-Cab), qui ont tendance à sautiller pour un système à cinq bras à ressorts associé à un essieu rigide sur le Double-Cabine beaucoup plus agréable pour un usage routier.

À la différence de la plupart de ses concurrents, en 4x4 permanents, le Navara a choisi de garder une transmission intégrale enclenchable, histoire d’épargner un peu la consommation, dès lors que le parcours permet de rester en deux roues motrices. Tous ces détails, ne l’empêche pas de briller hors des sentiers battus, grâce à son châssis échelle, sa boîte courte et sa garde au sol haute (22 cm). Dans les travaux de force, rien ne lui fait peur, surtout s’il est équipé du blocage de différentiel (option à 500 €). Il sait alors escalader et dévaler les pentes les plus abruptes, son 2.3 dCi signé Renault, de 160 et 190 ch qu’il a troqué contre son ancien 2.5 dCi de 144 ou 190 répondant tout à fait aux objectifs de franchissement, surtout dans la configuration double turbo (190 ch).

Les gros progrès en matière de confort et de polyvalence - oubliée la rusticité d’antan - et l’absence de malus justifient sans sourciller la double personnalité du Navara. Au point d’en faire une véritable alternative aux SUV dans la vie de tous les jours, par contre cela n’est pas encore gagné.

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Christian Chéron