Désirable BMW Série 2 Cabriolet

La BMW Série 2 Cabriolet revient sur le segment déserté il y a près de deux ans par la Série 1. Malgré son couvre-chef souple, à l’insonorisation optimisée qui s’ouvre en 20 secondes jusqu’à 50 km/h, la compacte bavaroise ne déroge pas à la règle avec sa ligne de caisse basse lui conférant une allure élégante et sportive.

L’introduction du modèle de nouvelle génération, à roues arrière motrices (propulsion), reprend la plate-forme de la Série 1, tout en lui administrant un profond restylage. Proposant 4 vraies places, cette Série 2 Cabriolet s’appuie tout naturellement sur les points forts de sa devancière. Elle voit pourtant ses mensurations augmenter de 7 cm en longueur, alors que sa largeur et son empattement se rallongent de 3 cm, au profit de l’habitabilité et d’un meilleur équilibre routier.

Pour éviter le manque de rigidité - principal problème des cabriolets - qui entraîne des vibrations parasites (pare-brise), les ingénieurs ont renforcé la coque aux endroits stratégiques (augmentation de 20% de la rigidité torsionnelle) tout en travaillant sur les ressorts de suspension. Le résultat est vraiment probant. Quel que soit le terrain où il évolue, ce cabriolet affiche une incroyable prestance, encore plus lorsqu’il est pourvu de l’amortissement piloté et de la direction DirectDrive à démultiplication variable.

Avec ce cabriolet, BMW démontre une nouvelle fois son talent de motoriste. En essence, la principale innovation demeure l’introduction d’un 3-cylindres provenant de chez Mini, le reste de la gamme voyant ses puissances croître de 5 à 12 % et sa consommation diminuer de 11 % à 25 %.

Le discret nouveau 2.0 diesel de 190 ch au couple généreux de 400 Nm (notre voiture d’essai) permet ainsi de rouler « tranquillou » décapoté. Par contre, poussé dans ses retranchements - ce n’est pas sa vocation! -, parce que ses accélérations franches le permettent, il se trouve quelque peu étouffé par son excédent de poids (160 kg). Notons que la conduite cheveux au vent, seulement bercé par le son rauque du quatre-cylindres se fait jusqu’à 130 km/h sans être gêné par le vent et les bruits d’air, grâce au filet anti-remous (option).

En conservant le dynamisme qui a fait la réputation de la marque, la clientèle traditionnelle de la firme ne devrait pas bouder cette Série 2 Cabriolet plus silencieuse et toujours aussi agréable à conduire, d’autant que sa silhouette élégante dans son gabarit compact la rend toujours aussi désirable.

Christian Chéron