Le Roadster Audi TT enlève le haut

Apparu il y a bientôt vingt ans, le TT Roadster de troisième génération demeure dans la stricte lignée de la marque. On ne change pas une formule faisant recette. Voiture passion, il est une invitation au voyage cheveux au vent.

Modèle de niche au caractère suffisamment fort pour capter une clientèle avide de nouveautés, le Roadster 2.0 TFSI en 230 chevaux (85% des ventes en essence et 60% en traction), doté de la boîte à double embrayage S tronic est à coup sûr le modèle de référence.

Virtual cockpit

Bien évidemment, ce modèle repose sur la nouvelle plateforme modulaire MQB du groupe Volkswagen, avec le TT Coupé pour base, sur qui on a « greffé » un couvre-chef acoustique dont la manipulation est électrique (ouverture en 10 secondes, à l’arrêt ou en roulant jusqu’à la vitesse de 50 km/h) et une centaine de kilos (renforts obligent). Un coupe-vent électrique limitant les turbulences et un chauffe-nuque (en option) viennent renforcer l’agréable sensation de « grand luxe ».

Avec ses traits de carrosserie rectilignes et marqués, ses passages de roue bombés et sa nouvelle signature lumineuse, le nouveau Audi TT Roadster affiche une certaine agressivité à laquelle nous n’étions pas habitués. Quelque part, ce design est tout à fait en phase avec le cockpit et cet écran digital 12 pouces (à la place des compteurs à aiguilles), situé derrière le volant - dans l’axe du champ visuel du conducteur - sur lequel se retrouvent toutes les informations, via  la molette tactile placée sur le tunnel central, ou les commandes disposées sur les branches du volant. On peut critiquer cette disposition, du fait que le passager a une vue assez limitée de ce Virtual cockpit, mais reconnaissons que le concept est bluffant.

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Sans limite

Proposé avec les mêmes motorisations et transmissions que le Coupé, le petit dernier de la famille bénéficie d’un comportement routier irréprochable, malgré son surpoids. Dès le premier virage, on retrouve toutes les qualités du châssis du Audi TT Coupé. Cet agrément de conduite est le fait d’une extrême rigidité de la caisse et d’un inévitable phénomène de torsion réduit à sa plus simple expression. L’empattement plus long et les porte-à-faux réduits participent aussi à cette belle neutralité sur la route. Grâce à un train avant encore plus tranchant, l’auto semble guidée comme sur des rails avec un équilibre parfait dans les appuis.

Dans ces conditions quasi parfaites, le 2.0 TFSI au grondement rauque et pétaradant lors des changements de rapports de boîte est un enchantement, d’autant qu’à bas régime, il fait preuve d’une discrète souplesse.

Indéniablement cette nouvelle monte au design séduisant, est une sacrée réussite.

Christian Chéron