Opel Insignia : une nouvelle vie

Pour son baroud d’honneur, parce que l’Insignia est en fin de parcours, l’effort d’investissement consenti par Opel pour relancer sa gamme, sied à merveille à ce modèle, chahuté par la Peugeot 508 et la Volkswagen Passat. À croire que ce 2.0 CDTI intégré à la gamme depuis 2013 avait été conçu pour cette berline familiale au gabarit assez imposant (4,84 m).

De l’inédit dans les entrailles

Si ce nouveau moteur (170 ch) ressemble à une évolution mineure de l’ancienne mouture forte de 163 ch (le dessin du bloc et les dimensions sont identiques pour des raisons industrielles), en se penchant sur ses entrailles, on constate que pas moins de 90% des pièces sont inédites à commencer par une culasse et une chambre de combustion redessinés.
Compte-tenu de l’importance cruciale d’une motorisation Diesel digne de ce nom sur l’Insignia (85% des ventes en France), les ingénieurs de Rüsselsheim ne pouvaient que sortir le grand jeu.
Plus efficient dans le domaine de la consommation, de la pollution et du bruit  - une référence en matière de souplesse et de silence (5 dB et 85 % de vibrations en moins) -, ce 4 cylindres devrait assez rapidement se décliner en un certain nombre de variantes, moins puissantes.

Onctueux et silencieux

Au volant, la différence avec l’ancienne mouture est sacrément sensible. À moins d’une oreille très experte, il est impossible d’établir si l’on a à faire à un Diesel plutôt qu’à une essence, et ce, quel que soit le régime adopté.
Onctueux et silencieux, ce bloc170 chevaux plus fort en couple (400 Nm, + 50 Nm) s’accorde à merveille avec les qualités routières de l’Insignia. Le conducteur trouve toujours sous le pied droit la puissance dont il a besoin sans avoir à solliciter le levier de vitesse. Quant aux performances, elles se montrent à la hauteur du mariage avec une vitesse de pointe évaluée à 225 km/h et un 0 à 100 exécuté en 9 secondes.

Le seul petit bémol, concerne la consommation (plus près de 6 - 6,5l/100 km) pénalisée par une masse assez imposante puisque dépassant 1,5 tonne.

Même si l’Insignia n’a pas le tempérament d’une sportive, reconnaissons que ses prestations sont d’excellents niveaux, aidées en cela par un châssis incisif et des suspensions faisant toujours prédominer l’agrément sur l’effort.
Incontestablement, la greffe du 2.0. CDTI 170 sur l’Opel Insignia a transformé (pour ne pas dire révolutionner) cette grosse berline aux flancs sculptés.

Christian Chéron