Voitures électriques : l'offre s'agrandit à Nantes

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Publié le: 21/12/2009 - Mis à jour le: 07/04/2015
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P2976_091218.jpgL'offre de voitures électriques s'agrandit à Nantes

Un essai en direct avec la i-MiEV de Mitsubishi. Urbanelec.com qui diffuse d'autres voitures électriques. Cette électromobilité s'inscrit dans le paysage nantais.

Voitures électriques ou solutions électriques de mobilité ?

Dans les réseaux des grandes enseignes, les voitures électriques pointent leur nez. Comme la i-MiEV par exemple chez Mitsubishi. Mais les petits constructeurs ne sont pas en reste. Frédéric Gens, à la tête d'Urbanelec.com à Saint-Herblain, au sein de l'immeuble Abalone, diffuse des « modèles des solutions d'électromobilité ». Termes presque savants qu'il aime utiliser pour bien faire comprendre qu'il ne vend pas que des voitures électriques mais toutes sortes de véhicules pour se déplacer avec l'énergie électrique.

« Je commence avec des vélos à assistance électrique qui peuvent vraiment répondre à des déplacements pérennes en ville. » Frédéric Gens collabore notamment avec le constructeur Matra qui assure un vrai service après-vente pour ces vélos. Côté voitures, il diffuse aussi bien des petits constructeurs comme Lumeneo avec la Smera que des tricycles pour professionnels de chez Heuliez. « Ces solutions ne servent pas de voiture principale mais souvent de deuxième voiture au foyer ou de réponse complémentaire dans les entreprises. »

Petite voiture ou voiture sport ?

Du côté des quatre roues, les premières voitures sont souvent davantage des quadri cycles lourds avec protection des intempéries. « Ce sont des voitures très urbaines avec une vitesse maximum de 40 km/h et une autonomie de 75 km. Ces voitures n'ont pas reçu l'homologation du crash test par exemple. »

Les autres voitures sont classées M1, c'est-à-dire toutes routes. « Mais elles restent quand même des voitures urbaines ou périurbaines. Difficile de partir en vacances avec ! » Urbanelec.com propose depuis quelques semaines l'impressionnante voiture de sport Tesla produite par la firme américaine de même nom. Au design proche de ses consoeurs Ferrari ou Porsche, il n'en est proposé que quatre à ce jour en France. Une deux-places qui peut grimper en quatre secondes à 185 km/h et propose une autonomie de 350 km. Pour la « modique » somme de 100 000 €...

Que faut-il inclure dans le prix ?

Aujourd'hui, les premiers prix des voitures électriques commencent souvent autour de 20 000 €, la prime de l'État de 5 000 € déjà retirée. « Le prix est plus élevé de 20 à 30 % au départ mais il prend en compte davantage d'éléments que la voiture classique », insiste Frédéric Gens. Un calcul simple par exemple pour la Tesla. Elle a besoin de 53 kWh pour effectuer ses 320 km d'autonomie. À 10 centimes le prix du kWh, le « plein » revient à 5,30 € ! On comprend bien que le budget « énergie », lissé sur quatre ou cinq années, n'arrivera pas à la même somme que celui de l'essence ou du diesel ! La Friendly d'Heuliez, bien partie pour voir le jour, devrait commencer à 13 000 €, prime déjà déduite.

Comment recharger les batteries ?

Avec les voitures électriques, le bon réflexe pour recharger les batteries doit évoluer. « Il faut une prise de courant près des places de parking et surtout penser à la durée de charge. » Revenons à notre Tesla. Elle est disponible avec des batteries à 16 ampères qui demandent 14 heures de charge ou 32 A qui en nécessitent 8. « Sauf que, pour respecter l'esprit écologique de ces voitures, il ne faut pas, non plus, créer des pics de consommation d'électricité. » Vous imaginez quand un million de voitures électriques circuleront en France et se rechargeront en même temps avec des batteries très puissantes ? « Pour cela, il faut juste penser, la nuit, à recharger sa voiture. » Carte grise gratuite, très peu d'entretien, assurance réduite, le prix de revient au kilomètre chute, au final. « Et sur cinq ans, le prix de revient atteint même 30 % de moins que les voitures classiques. »

Élisabeth Bureau, Ouest-France