Une mécanicienne d'un nouveau genre

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Publié le: 13/11/2009 - Mis à jour le: 07/04/2015
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P2943_091112.jpgMyriam, mécanicienne d'un nouveau genre

À 26 ans, la jeune femme vient de s'installer à Loudéac. Au volant de son camion, elle vient à la rencontre de la panne, où que vous soyez.

Mécanote. C'est son surnom depuis qu'elle a passé son diplôme en mécanique automobile. Du coup, elle en a fait le nom de son entreprise. Elle, c'est Myriam Cesarini-Ernewein. 26 ans, 1,53 m et du soleil montpellierain dans l'accent. Elle vient de traverser la France au volant de son camion pour exercer son métier à Loudéac. D'une façon qui dépareille un peu... « Mon garage est mobile. Je vais à la rencontre des gens là où ils sont pour réparer leur voiture », explique Myriam.

L'idée est originale. « Mon but est de faciliter la vie des gens. Je pense aux femmes qui ont des enfants, aux gens qui bossent. Pour eux, c'est un gain de temps énorme ! » Une fois sur place avec son camion, Myriam joue de la clé à molette. Et forcément, là encore, ça détonne ! Parce qu'une femme le nez dans le moteur d'une voiture, ce n'est pas commun non plus.

« Ma personnalité m'a sauvée »

Myriam a grandi dans l'odeur du gasoil et du cambouis, entourée de moteurs malades, de freins à refaire et d'huile à changer. « Mon beau-père tenait un garage. Je le regardais faire. Et puis, j'ai toujours eu des copains bricoleurs. Je les aidais et ça m'a tout de suite plu. » Pourtant, sa maman a du mal à l'imaginer mécano. « Elle me voyait plus dans un métier de fille. »

Myriam intègre une formation en vente, puis en restauration. Rien à faire, ça ne lui va pas. « Je n'ai pas le caractère pour faire ça... »

Son caractère, en revanche, il va lui servir pour se faire accepter dans un milieu essentiellement composé d'hommes.

Parce qu'elle le reconnaît, « c'est dur au début. Les gens se disent, « c'est une fille, elle ne sait pas faire. Ma personnalité, mon répondant, c'est ça qui m'a sauvée. »

Et elle sait tout faire. De la vidange à la révision en passant par le système de freinage, la ligne d'échappement, le circuit électrique ou encore l'éclairage, rien ne lui fait défaut. Ce qui lui plaît là-dedans ? « Je me dis que je suis médecin pour voiture. Je soigne celles qui sont malades et j'aime ça ! »

La Mécanote propose aussi des forfaits de nettoyage de véhicules « sans eau ». Myriam travaille avec des produits pulsés grâce à de l'air comprimé. « Je voulais quelque chose d'écolo. Les gens sont très sensibles à ça. » Originale jusqu'au bout...

Delphine Le Normand, Ouest-France

Mécanote, est joignable au 06 59 38 27 21.

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