Trop de seniors parmi les victimes de la route

Actualité

Publié le: 13/02/2009 - Mis à jour le: 07/04/2015
P2547_090213.jpg
P2547_090213.jpg
Cinq des sept tués sur les routes du département depuis le début de l'année avaient plus de 70 ans. La préfecture veut endiguer le phénomène.

« Bonjour Madame. Permis de conduire et papiers du véhicule, s'il vous plaît. C'est bon tout est en règle. » Cette automobiliste de Saint-Julien est soulagée. « C'est utile des contrôles comme ça. Mais, pour moi, ça reste paniquant ! »

17 h, hier, au rond-point de Brézillet, à Saint-Brieuc. Police et gendarmerie mènent conjointement un contrôle routier. Scénario identique à Dinan et Guingamp. Une cinquantaine d'hommes des forces de l'ordre sont déployés dans le département pour mener une vaste opération à la demande de la préfecture.

Les statistiques ne sont pas bonnes : sept personnes ont perdu la vie sur les routes du département contre quatre, l'an dernier, à la même période. Objectif : détecter tout type d'infraction. Mais une attention toute particulière est portée aux seniors.

« Cinq des victimes étaient âgées de plus de 70 ans, souligne Jean-Louis Fargeas, préfet des Côtes-d'Armor. Ces deux dernières années, un mort sur quatre avait plus de 65 ans. En tant que piétons, les seniors sont aussi très exposés : neuf tués en deux ans. » L'une des priorités de l'année : les sensibiliser.

« Il ne s'agit pas de stigmatiser »

Un guide pédagogique, tiré à 5 000 exemplaires, sera mis à la disposition des cabinets médicaux, des mairies, des clubs des aînés et des associations. Il rappelle quelques règles du code de la route et donne des conseils à suivre : vérifier sa vue, son ouïe, savoir remettre en cause ses facultés de conduite, penser aux transports en commun, être vigilant en traversant la route...

« Il ne s'agit pas de stigmatiser, mais de prendre conscience des conditions de circulation », souligne le préfet. Bilan de l'opération d'hier, qui ne concernait pas que les seniors : trente-six excès de vitesse, deux défauts de permis de conduire, six conduites avec téléphone, trois défauts de ceinture, deux contrôles techniques non réalisés, un chargement non arrimé et soixante-dix clichés réalisés par radars mobiles embarqués dans des véhicules banalisés.

Bruno Alvarez, Ouest-France