Le motard Freddy Lemazurier prêt à repartir pour le Dakar

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Publié le: 13/02/2009 - Mis à jour le: 08/10/2019
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Portrait

« Je pratique la moto depuis l'âge de 10 ans », avoue Freddy Lemazurier, 30 ans, embauché sur le Dakar comme mécanicien moto pour David Frétigné, pilote classé 3e de cette compétition et 1er en 450 cm3. Une aventure vécue grâce à un copain en stage chez ce pilote. « Il cherchait un deuxième mécanicien. Et, le Dakar j'en rêvais depuis des années. »

Un séjour chez Franck Helbert à Laval, préparateur de l'engin, pour apprendre à connaître la machine. Embarquement pour l'Argentine. Freddy se retrouve le seul mécanicien du pilote avec Franck Helbert. « Dès le premier soir, nous nous sommes mis au travail de 20 h à minuit pour réviser les motos », confie Freddy.

Travail intense qui durera tout le temps de la compétition. « Nous ne dormions presque pas. Je devais réveiller mon pilote le matin. Puis, nous chargions le matériel d'assistance dans le 4 x 4 pour intervenir sur la moto en cas de besoin. La moindre erreur de mécanique peut changer le résultat. »

Le succès repose autant sur le préparateur et le mécanicien que sur le pilote. « C'est stressant. Mais le résultat est là, car dès les premiers jours David Frétigné était à la 2e place. Expérimenté, il savait ce qu'il voulait et j'essayais d'être le plus consciencieux et le plus minutieux possible », précise Freddy.

Le plus dur : faire attention à la fatigue. En effet, difficile de dormir la nuit entre les révisions des engins et le « brouhaha permanent dans les bivouacs où environ 3 000 personnes se côtoient ».

De cette aventure, il garde un excellent souvenir de la Cordillères des Andes et « de la gentillesse des gens ».

Licencié du Moto-club de l'Ay, il court pour le championnat d'Enduro de Normandie depuis 1999. La mécanique moto est devenue son métier par la voie de l'apprentissage en 1993, à l'Iform, pendant lequel il participera comme mécanicien aux 24 Heures du Mans, moto et scooter.

Il effectue son service militaire dans l'équipe Enduro de l'armée de Terre. Gendarme adjoint volontaire, mécanicien moto au groupement de gendarmerie départemental à Saint-Lô, puis mécanicien moto à l'école de gendarmerie de Fontainebleau, il est aujourd'hui mécanicien ouvrier d'État (civil) pour l'armée à Versailles.

Ouest-France