Schumacher maintient la pression sur Alonso - lundi 31 juillet 2006

Actualité

Publié le: 31/07/2006 - Mis à jour le: 08/10/2019
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Formule 1 : Grand Prix d'Allemagne. La victoire de Schumacher, marquée par un doublé Ferrari,relance le championnat du monde. L'Allemand pointe désormais à 11 points d'Alonso.

Petit à petit, Michael Schumacher refait son retard sur Fernando Alonso : « Aujourd'hui, le chiffre le plus important est le 11 : les 11 points qui me séparent d'Alonso. » Du coup, sa 89e victoire en Grand Prix, la 3e successive, la 5e cette saison et la 4e dans son «jardin», tous ces chiffres lui importent peu.

L'Allemand, une nouvelle fois imbattable hier, au Grand Prix d'Allemagne, s'est remis à portée du titre mondial défendu par l'Espagnol. Le pilote Renault a dû se contenter de la 5e place, laissant Ferrari enregistrer son 2e doublé de la saison, grâce à la 2e place de Felipe Massa devant la McLaren-Mercedes de Kimi Räikkönen.

Au-delà de la victoire de Ferrari, c'est la manière qui a de quoi inquiéter le camp Renault. D'autant que la prochaine course est programmée dès dimanche prochain, en Hongrie, un délai interdisant a priori toute amélioration importante des monoplaces. « Je suis étonné que nous soyons si loin devant... mais on le prend avec plaisir ! », lance le vainqueur du jour sans bouder sa joie. « Le doublé était notre objectif », précise son coéquipier Felipe Massa.

En effet, à Hockenheim, une fois débarrassées de la McLaren-Mercedes de Räikkönen, obligé de ravitailler dès le 10e tour, les Ferrari ont assuré un cavalier seul hors de vue de la concurrence. De quoi signer un deuxième doublé en trois courses, alors qu'Alonso termine pour la deuxième fois de la saison hors du podium, après les États-Unis où il avait déjà terminé 5e bien loin derrière les Ferrari. La Scuderia est d'ailleurs revenue à 10 petites longueurs du Losange au championnat des constructeurs. « Nous devons continuer à mettre la pression sur Alonso et Renault, assène Schumacher. Cela fait trois courses que nous avons l'avantage et nous devons pousser cet avantage au maximum. Avec les performances démontrées dernièrement, je suis confiant sur notre capacité à réduire notre retard au moins dans les toutes prochaines épreuves »

Alonso estime que son manque de compétitivité à Hockenheim est dû principalement aux pneus Michelin qui « bullaient », c'est-à-dire faisaient des cloques en s'usant et perdaient ainsi de leur adhérence : « Si l'on prend en compte ce paramètre, mon résultat n'est pas si mauvais. »

Néanmoins, sa monoplace n'était pas suffisamment rapide quoi qu'il arrive pour lutter hier contre les Ferrari. « Nous devons être positifs en vue de la Hongrie : les pneus que nous utiliserons seront complètement différents de ceux de Hockenheim et j'ai confiance en Michelin : ils nous donneront les bons produits », poursuit Alonso.

L'excuse des pneus est peut-être un peu courte, puisque Räikkönen et Jenson Button ont terminé devant lui, équipés eux aussi de pneus Michelin...

Il reste que, jamais depuis le début de la saison, autant de concurrents (quatre) n'avaient terminé devant la première Renault. La fin de l'été risque donc d'être chaude sur les circuits de F1.