Schumacher confirme son retour aux affaires - lundi 8 mai 2006

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Publié le: 09/05/2006 - Mis à jour le: 08/10/2019
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FORMULE 1. Grand Prix d'Europe. Auteur de son deuxième succès de rang, hier au Nürburgring, le pilote Ferrari grignote deux nouveaux points à Fernando Alonso et se positionne comme le seul concurrent légitime de l'Espagnol.

Après la démonstration d'Imola il y a deux semaines, Michael Schumacher a encore frappé hier, et encore une fois devant son public, au Grand Prix d'Europe. Une victoire acquise avec du mérite, évidemment, mais peut-être davantage qu'à San Marin, car l'Allemand ne s'élançait pas de la première place sur la grille de départ. Fernando Alonso, deuxième, n'a pu que constater le retour au premier plan des Ferrari, avec une première et une troisième place. Le Brésilien Felipe Massa, jusque-là critiqué au sein de la Scuderia, s'est montré plus sage, et a terminé juste derrière les deux cadors de la F1. L'écurie italienne se relance donc complètement au classement des constructeurs. Elle reprend des couleurs, et confirme, notamment à travers son coup de génie d'hier, tout son potentiel pour les courses à venir. Non, Ferrari n'est pas à la traîne, et son septuple champion du monde non plus. Michael Schumacher, décisif au bon moment, a donc fait preuve d'une grande expérience hier. A la mi-course, en effet, Fernando Alonso était encore en tête, avec dans ses roues un « Baron rouge » de plus en plus pressant. « Je pensais pouvoir le doubler au premier ravitaillement, mais je me suis raté au virage 11, j'ai même failli sortir », déclarait l'Allemand. Mais lorsque le pilote Renault ravitaillait une deuxième fois, bien trop tôt, Michael Schumacher, alors deuxième, se décidait à accélérer. Et forcément, avec une voiture enfin compétitive, lorsque l'Allemand met les gaz, cela se voit. Du coup, en l'espace de trois tours, le pilote Ferrari signait les meilleurs temps, et s'assurait ainsi d'un ravitaillement presque tranquille. Et quand il sortait des stands, l'Allemand prenait la tête, avec 7'' d'avance sur Alonso.

Grâce à ses trois tours éclairs et un excellent arrêt au stand, l'Allemand pouvait ainsi s'offrir une fin de course moins agitée que prévu. L'Espagnol, distancé pour le sprint final, ne pouvait qu'admettre la supériorité de l'Allemand, mais notait tout de même : « Nous avons ravitaillé trois tours avant et c'était trop ». Plus rapide que tout le monde, Michael Schumacher a rappelé qu'avec une voiture compétitive, il n'avait pas d'égal pour exploiter sa monoplace à l'extrême limite de son potentiel, sur une poignée de tours, le moment venu. Et les hommes de la Scuderia, eux, ont assuré le succès en le retenant moins de sept secondes au stand. « Nous ne sommes pas surpris d'être bons maintenant, a assuré le septuple champion du monde. A part en Malaisie, nous avons toujours eu une bonne voiture, même en Australie où nous n'avons pas su l'exploiter. »

En terminant deuxième, le champion du monde a limité les dégâts au Championnat, ne cédant que deux points à celui qui, manifestement, sera son principal rival tout au long de la saison. Pour la deuxième fois consécutivement, Schumacher a gagné devant Alonso. Et à ce rythme, il faudra encore sept courses pour que l'Allemand, qui compte désormais 86 victoires à son palmarès, dépasse l'Espagnol ! Il resterait alors six GP à disputer.

Le Français Franck Montagny (Super Aguri) a abandonné au 30e tour, victime d'une casse moteur.