Salon de Francfort : résolument vert
Actualité
Publié le: 24/09/2007 - Mis à jour le: 07/04/2015
P1269_070924.jpgLa Commission européenne presse les constructeurs de descendre, dès 2012, la moyenne de leurs gammes de 160 à 120 gr de CO2/km. Empêtrés par leurs longs capots et leurs gros moteurs, les Allemands traînent des pieds, ergotent, mais, par ailleurs, font tout pour faire oublier cette situation.
D’où un curieux Salon de Francfort 2007, où tout le monde il était beau, tout le monde il était vert ! A Francfort, pour un constructeur soucieux de réussir son Salon, le minimum est d’exposer des voitures roulant aux biocarburants, les Citroën C4 Bio Flex et Cadillac BLS rejoignent Ford, Renault, Volvo et Saab, les autres arrivent.
L’étape suivante consiste à montrer que le brave moteur à pistons a encore un bel avenir. Avec un ou deux turbos, injection forte pression ou haute précision, les moteurs sont bien plus petits, plus puissants et plus sobres à la fois.
BMW le démontre avec un 143 ch à 119 gr de CO2 ! On pousse aussi la dépollution, la couleur bleue domine avec les très sobres Blue Motion de VW (Golf à 3,9 l), le Bluetec Mercedes dévorant les oxydes d’azote des diesels.
Prochaine étape ? On y est déjà avec des moteurs mi-essence, mi-diesel, hyper économes – hyper chers aussi ! – qui démarrent avec des bougies et s’en passent ensuite une fois chauds. GM a réussi, Mercedes aussi avec un petit monstre 1.8 de 238 ch qui ne brûle que 6 L/100 dans une Classe S.
En attendant 2010 et les premières petites séries de piles à hydrogène ne recrachant que de l’eau (tous les grands constructeurs en ont sauf les Français), l’hybride semble être devenu un passage obligatoire. C’est la ruée, de l’hybride « doux » type Start Stop, arrêt du moteur au feu rouge pour BMW ou Citroën, aux « full » très puissantes de Toyota, chacun choisit son niveau d’hybridation. BMW en dote son Concept X6, Fiat sa Panda, Peugeot et Opel un diesel, sur 308 et Corsa (3,75 L), Toyota persiste et signe, Mazda (très bon élève !) triple la mise avec hydrogène, électricité et biocarburant !
Dernier ralliement de taille, pour résister aux Audi Q7 et Lexus, Porsche hybride son gros Cayenne, sa consommation baisse de 12,4 à 9,4 litres, ça n’est pas rien. Même s’il est coûteux, utile en ville mais toujours moins efficace que le diesel sur route, l’hybride a séduit tout le Gotha automobile à une exception près, Renault. Lequel a profité du Salon pour y tester sa Laguna Coupé et relancer une flopée de concept cars vus à Genève. Peugeot et Citroën ont fait mieux, les 308 RCZ, Citroën CCactus et Airscape sont dignes de tous les éloges car ils font autant rêver que réfléchir. Suzuki Kizashi et Kia Kee, les dream cars n’étaient que deux pour faire planer le public. C’est vraiment peu pour ce « Kolossal » Salon, très (trop ?) sérieux, si bourré de nouveautés commerciales qu’on en sort – comme chaque fois – avec une overdose d’automobiles. Un comble !
Charles MARQUIS.
D’où un curieux Salon de Francfort 2007, où tout le monde il était beau, tout le monde il était vert ! A Francfort, pour un constructeur soucieux de réussir son Salon, le minimum est d’exposer des voitures roulant aux biocarburants, les Citroën C4 Bio Flex et Cadillac BLS rejoignent Ford, Renault, Volvo et Saab, les autres arrivent.
L’étape suivante consiste à montrer que le brave moteur à pistons a encore un bel avenir. Avec un ou deux turbos, injection forte pression ou haute précision, les moteurs sont bien plus petits, plus puissants et plus sobres à la fois.
BMW le démontre avec un 143 ch à 119 gr de CO2 ! On pousse aussi la dépollution, la couleur bleue domine avec les très sobres Blue Motion de VW (Golf à 3,9 l), le Bluetec Mercedes dévorant les oxydes d’azote des diesels.
Prochaine étape ? On y est déjà avec des moteurs mi-essence, mi-diesel, hyper économes – hyper chers aussi ! – qui démarrent avec des bougies et s’en passent ensuite une fois chauds. GM a réussi, Mercedes aussi avec un petit monstre 1.8 de 238 ch qui ne brûle que 6 L/100 dans une Classe S.
En attendant 2010 et les premières petites séries de piles à hydrogène ne recrachant que de l’eau (tous les grands constructeurs en ont sauf les Français), l’hybride semble être devenu un passage obligatoire. C’est la ruée, de l’hybride « doux » type Start Stop, arrêt du moteur au feu rouge pour BMW ou Citroën, aux « full » très puissantes de Toyota, chacun choisit son niveau d’hybridation. BMW en dote son Concept X6, Fiat sa Panda, Peugeot et Opel un diesel, sur 308 et Corsa (3,75 L), Toyota persiste et signe, Mazda (très bon élève !) triple la mise avec hydrogène, électricité et biocarburant !
Dernier ralliement de taille, pour résister aux Audi Q7 et Lexus, Porsche hybride son gros Cayenne, sa consommation baisse de 12,4 à 9,4 litres, ça n’est pas rien. Même s’il est coûteux, utile en ville mais toujours moins efficace que le diesel sur route, l’hybride a séduit tout le Gotha automobile à une exception près, Renault. Lequel a profité du Salon pour y tester sa Laguna Coupé et relancer une flopée de concept cars vus à Genève. Peugeot et Citroën ont fait mieux, les 308 RCZ, Citroën CCactus et Airscape sont dignes de tous les éloges car ils font autant rêver que réfléchir. Suzuki Kizashi et Kia Kee, les dream cars n’étaient que deux pour faire planer le public. C’est vraiment peu pour ce « Kolossal » Salon, très (trop ?) sérieux, si bourré de nouveautés commerciales qu’on en sort – comme chaque fois – avec une overdose d’automobiles. Un comble !
Charles MARQUIS.
