Quotas de PV : un commissaire dément

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Publié le: 27/03/2009 - Mis à jour le: 07/04/2015
Un commissaire dément les quotas de PV.

Faire du chiffre pour du chiffre ? Faux, répond un officier de police d'Angers. Encouragement à verbaliser, oui.

« C'est vrai, reconnaît Emmanuel Desjars, commissaire principal à Angers. Nous encourageons les agents à verbaliser les infractions les plus graves. Mais nous n'avons pas de lettre de mission nous demandant de remplir les caisses de l'État ! » Les propos tenus par le syndicaliste angevin ont fait « bondir » l'officier de police.

« Il n'y a pas de quota de PV », assure-t-il, contredisant les informations du magazine Auto Plus : ce journal affirme, notes de service à l'appui, que des objectifs précis sont fixés aux policiers et gendarmes. « Il y a 300 policiers en tenue à Angers, et on comptabilise 1 200 timbres amendes par mois. Ce qui fait quatre timbres par policier... » Certes, toutes les unités ne sont pas spécialisées dans la sécurité routière, mais la plupart des policiers sont mis à contribution : « On leur demande de ne pas fermer l'œil. »

Le commissaire ne s'en cache pas : « Je crois à la répression. » Il rappelle que « la route tue en ville » et que l'automobiliste doit rester « vigilant à tout moment ». Et pas seulement dans les endroits accidentogènes, « de moins en moins nombreux ».

Pour autant, Emmanuel Desjars se défend de sanctionner les policiers ne totalisant pas de PV à la fin du mois : « S'ils n'en rapportent pas et que leurs collègues en font 40, on est en droit de s'interroger sur leur travail. Mais on ne les juge pas uniquement sur ça. Vous savez, la sécurité routière, c'est moins de 4 % des missions d'un policier. »

Vincent Coquereau, Ouest-France