Freestyle, des acrobaties spectaculaires à moto

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Publié le: 27/03/2009 - Mis à jour le: 06/11/2023
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Adrien Vergnault est coutumier des démonstrations.

A l'occasion du Salon de la moto, plusieurs shows seront présentés avec notamment du « stunt »et du « trial freestyle ». Les explications du professionnel.

Entretien
Adrien Vergnault, originaire des Deux-Sèvres, doublure de Fred Crosset, champion d'Europe de Trial freestyle.

Vous êtes invité pour une démonstration de trial freestyle ce week-end. En quoi consiste ce show ?

Il s'agit d'une version dérivée des courses de moto trial. La discipline freestyle s'inspire des parcours de BMX ou de skateboard avec des obstacles à franchir et des figures acrobatiques comme le « wall ride » (rouler sur le mur).

Vous remplacez au pied levé Fred Crosset. Qui est-il dans le monde du trial ?

Le Belge Fred Crosset mais aussi Julien Dupont sont des précurseurs, des pionniers du trial freestyle. Fred possède la meilleure structure du monde avec un semi-remorque chargé de rampes et autres marches. Souffrant du dos, il est en convalescence. Des pilotes comme moi peuvent parfois le remplacer, comme ce week-end. Un deuxième pilote participera à la démonstration. Il s'agit aussi d'un Belge : Maxime Warenghein, sur 125 cm3. Moi, j'évolue en 280 cm3.

Six représentations ce week-end lors du salon, il faut une bonne préparation...

Le parcours est établi au feeling, en fonction des réactions du public et du lieu. Le fil conducteur va crescendo : des gestes techniques dans un premier temps, puis les obstacles et enfin les sauts, pour un spectacle d'environ 25 minutes.

Vous n'avez que 27 ans. De quelle expérience disposez-vous ?

A cet âge-là, je suis déjà un vieux dans le milieu. Derrière, il y a des jeunes fougueux et talentueux. Des mordus de trial. On est une trentaine en France à présenter ce type de show en marge des courses habituelles. Pour acquérir une bonne maîtrise de l'engin et des figures, il faut au moins cinq ans de pratique assidue. Personnellement, j'en fais depuis huit ans. J'ai aussi quatorze années de pratique en trial et plus de 200 départs de courses au compteur. Le champion du monde de « stunt », le Tchèque Zoltan, sera aussi de la fête. Le « stunt », c'est une variante ?

Le mot « stunt » vient de l'anglais et signifie cascade. Dans le stunt, il n'y a pas d'obstacles. Le but est d'effectuer des « wheelings » (roue arrière), des « stoppies » (freinages sur roue avant) et des numéros d'équilibre dans toutes les positions imaginables. Autre différence, le trial se pratique sur des engins de cross ; le stunt utilise des motos routières. Un sport dangereux ?

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il y a peu d'accidents. Moins que dans le football ou le golf ! Mais ça reste un sport mécanique. Je connais les limites à ne pas franchir. On n'est pas des têtes brûlées, seulement des passionnés.

Nicolas Blandin, Ouest-France