Quel avenir pour le groupe Stellantis après le départ de Carlos Tavares ?

Actualité

Publié le: 26/12/2024

Suite au départ de Carlos Tavares le 1er décembre, Stellantis traverse une période de transition sous la direction intérimaire de John Elkann. Le groupe fait face à une chute des ventes, particulièrement aux États-Unis (-18% au premier semestre 2024), et à des critiques concernant la fiabilité de ses véhicules. Pour redresser la situation, plusieurs options sont envisagées : la cession possible de marques déficitaires comme Maserati et Chrysler, la fermeture d'usines dont celle de Luton au Royaume-Uni, et une nouvelle stratégie commerciale privilégiant les volumes plutôt que les marges élevées. 

Depuis le départ de Carlos Tavares, iconique patron de Stellantis, la sortie de crise s’organise, pour remettre le groupe sur les rails et recouvrer la confiance des clients et des concessionnaires…

Après 7 ans passés à la tête du groupe PSA, puis un peu plus de trois ans à celle de Stellantis (PSA + Fiat et Chrysler), Carlos Tavares a quitté ses fonctions le 1er décembre dernier. Après plusieurs années de profitabilité record, les ventes du groupe ont chuté en 2024, notamment aux États-Unis qui accusait une baisse record de 18% au premier semestre ! Plus globalement, la grogne était montée auprès des clients et des concessionnaires, sur fond de soucis de fiabilité (moteurs Puretech, airbags Takata…) et au contraire d’une rémunération géante du dirigeant : 36,5 millions d’euros en 2024 ! 

La sortie de crise s’organise

Depuis, la sortie de crise s’organise. Le président du groupe John Elkann a pris les manettes de l’intérim jusqu’à nouvel ordre, et se pose maintenant la question de l’avenir du groupe. Nous ne sommes pas devins, mais il se murmure que Stellantis pourrait par exemple se débarrasser de ses marques « malades », que sont Maserati, Chrysler, Dodge ou RAM. Le groupe pourrait aussi fermer des usines pour retrouver en compétitivité : cela a déjà été annoncé au Royaume-Uni pour le site Vauxhall de Luton (véhicules utilitaires), et d’autres sites, italiens ou français, pourraient suivre. Tavares était réputé pour être un « casseur de coûts », qui cherchait à presser le moindre centime sur la vente d’une voiture : Elkann pourrait décider d’en revenir à une stratégie plus raisonnable portée sur les volumes, en rognant quelque peu ses marges pour pouvoir baisser les prix de vente unitaires de ses modèles. Vous l’aurez compris, beaucoup de « si » pour le moment…